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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Paralysie des activités commerciales  sur la frontière burundo-congolaise de Gatumba

Paralysie des activités commerciales sur la frontière burundo-congolaise de Gatumba

Le commerce transfrontalier Burundi-RDC est suspendu depuis ce vendredi 05 janvier  du côté de  la frontière de Gatumba .  Les congolais  ont  refusé  l'entrée des marchandises en provenance du Burundi. Ils exigent l’enlèvement de la barrière de Rugarika car les agents de la documentation du Burundi se trouvant sur cette barrière  confisquent  les objets des congolais, même ceux qui ne sont pas à vendre.

 Cette paralysie des activités commerciales entre le Burundi et la République Démocratique du Congo  sur le poste frontalier  de Gatumba est due au mauvais traitement que subissent les commerçants congolais au niveau de la barrière se trouvant à l’endroit appelé Rugarika, c’est du côté du Burundi dans la zone Gatumba, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura.

Les commerçants Congolais affirment qu’ils sont dépouillés de tous leurs objets à ladite barrière par des agents du service national des renseignements burundais.‘’Jusqu’ à présent nous ne savons pas les marchandises autorisées au Burundi, et celles  qui ne le sont pas  pour au moins nous permettre de  nous conformer à leur règlement.’’ Déclare Vumilia Kwibe, la présidente de la coopérative des petits commerçants transfrontaliers d’Uvira.

Ces commerçants congolais pointent du doigt un prénommé Gervais, responsable de la barrière de Rugarika. Cet agent du service burundais des renseignements confisque tout.  ‘’ Que ce soit une bouteille d’huile de cuisson, que ce soit deux kilogrammes de viande, des habits, l’agent  prénommé Gervais ne laisse rien.’’ Dénonce  Kwibe.

Cette révolte congolaise est la deuxième dans une période de trois mois. En septembre 2023, les commerçants congolais avaient également bloqué l’entrée des marchandises en provenance du Burundi, pour la même raison.

Les petits commerçants congolais et burundais qui traversent la frontière de Gatumba sollicitent l’intervention du Président de la République du Burundi, le service national des renseignements dépendant directement de lui.

                                                                                        

 

‘’J’ai été choqué d’être présenté par les institutions financières mondiales comme une autorité corruptible’’

‘’J’ai été choqué d’être présenté par les institutions financières mondiales comme une autorité corruptible’’

Le Président Burundais  s’engage à combattre les crimes économiques. Mis en tête de liste des autorités corruptibles par les institutions de Bretton Woods, a-t-il lui-même révélé, Evariste Ndayishimiye reconnait la situation critique de l’économie du pays et avoue même que si rien ne change, les fonctionnaires pourront prochainement manquer de salaires.

 Ce 31 Octobre, le Président  Evariste Ndayishimiye a réuni les responsables des secteurs de la sécurité nationale, de la défense, de la justice et de l’administration pour évaluer la situation sociale et sécuritaire. C’est dans cette réunion tenue à Bugarama en province Muramvya (centre du pays)  que le Président de la République a annoncé avoir été accusé par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International de prendre le devant parmi les autorités corruptibles  au Burundi. ‘’Est-ce que vous savez que la banque mondiale et le FMI pointent  du doigt le gouvernement qu’il est le premier à être corrompu ? Ils disent que je suis le voleur numéro un. Vous savez ce que ça fait d’être pris pour un corrompu, de pratiquer la fraude des devises ? Ils me l’ont accusé et ça m’a fait tellement mal. Ils ont dit que je suis responsable de la fluctuation  du taux de change  de dollars. Donc, ils m’ont accusé que j’ai fixé le taux réel pour le marché noir et que je garde au plus bas le taux officiel afin de partager le reste avec les membres du gouvernement.’’  A annoncé le Président Evariste Ndayishimiye.

Rejetant une quelconque implication, le Président Ndayishimiye ne nie quand même pas  que des crimes économiques sont commis et que la santé financière est très mauvaise. Le Président burundais a déclaré  que si rien n’est fait, le pays se dirige droit vers une paralysie générale. ‘’Si nous ne soyons pas attentifs, aucun fonctionnaire n’aura plus son salaire, les médicaments ne seront plus disponibles, aucune semence ne sera plus achetée, les fertilisants ne seront plus disponibles et ce sera le chaos total.’’

Dans cette rencontre, le Président de la République s’est montré décidé à lutter contre ces crimes économiques, surtout le détournement des devises commis par des autorités. ‘’Quiconque sera  attrapé  en train de voler les devises, nous allons  non seulement lui prendre ce qu’il aura sur lui mais aussi nous irons à son domicile pour y effectuer de la fouille perquisition. Peut- être qu’il aura une grande somme aussi chez lui. Je sais bien qu’il y a  parmi vous ceux qui ont commencé à réfléchir comment ils vont cacher ces devises. Mais, vous vous trompez!’’

Et le Président Ndayishimiye a appelé ces autorités à contribuer à relever l’économie nationale et à songer, chacune dans son domaine, aux stratégies qui pourront aider à faire entrer plus de devises au pays : ‘’Je vous demande de me soutenir et de m’apporter votre aide sans exception aucune jusqu’à ce que nous gagnions cette bataille économique.’’

Bujumbura : La population souffre suite à la pénurie du mazout

Bujumbura : La population souffre suite à la pénurie du mazout

Depuis un mois, les habitants de la mairie de Bujumbura, la capitale économique,  font face à  la pénurie du carburant de type mazout. Par conséquent, plusieurs activités sont perturbées et le manque à gagner est énorme.

A cause de cette pénurie du mazout dans la capitale économique de Bujumbura, les conducteurs de véhicules consommant du mazout pour transporter les personnes et les marchandises font savoir que leur métier est devenu très difficile  car ils peuvent passer ‘’plus de deux jours à faire la queue sur les stations-service.’’

Suite à tous ces jours qu'ils passent sans travailler, les conséquences sont énormes pour ces conducteurs de véhicules de transport, ‘’ils ne sont plus capables de prendre en charge leurs familles ou encore payer leurs loyers, sans oublier qu'ils se disputent chaque fois avec leurs employeurs qui leur demandent de verser l'argent qu'ils ont gagné.’’

Certaines entreprises travaillent à perte

Le cas illustratif est celui des propriétaires de sociétés de construction qui disent qu'ils enregistrent un énorme manque à gagner ces jours-ci suite à cette pénurie du mazout  du fait qu'ils utilisent des véhicules qui consomment ce carburant. Actuellement,  ils font face à de sérieux problèmes surtout celui de ne pas terminer le travail au temps convenu dans le contrat, ce qui les met dans des pénalités. Une situation qui est aggravée par la montée du coût des véhicules qui leur apportent les matériaux de construction, nous a indiqués un entrepreneur qui a gagné un marché de construction d’un établissement scolaire.

Notre source fait aussi savoir que les aides maçons enregistrent également un manque à gagner suite à ce manque  de carburant. ‘’Quand les matériaux de construction manquent sur le chantier, les ouvriers ne peuvent pas travailler. Donc, ils ne vont pas percevoir la totalité de leur rémunération mensuelle, car au lieu de travailler pendant 30 jours, ils travaillent seulement pendant 15 ou  20 jours à cause du manque de matériaux de construction.’’

La montée des prix des denrées alimentaires  s’en suit

Un habitant de la zone Nyakabiga qui  s’est confié à la RPA fait savoir que les prix   des denrées alimentaires en provenance de l’intérieur du pays ont sensiblement monté. ‘’Un kilogramme de pommes de terre qui se vendait à 1500 BIF, est actuellement à 1800  BIF. Le prix d’un kilo de bananes qui était à 1200 BIF, se vend à 1500 BIF’’, précise la source.

Interrogés sur la cause de la hausse des prix de ces produits alimentaires, les chauffeurs qui amènent ces denrées font savoir que  ‘’le prix de 20 litres de mazout coûte pour le moment 150 mille BIF sur le marché noir. Un prix qui est très élevé, ce qui fait que certains d’entre nous ont décidé de garer leurs véhicules.’’ Mise à part cette hausse des produits alimentaires, même certains services publics tournent au ralenti.

Malgré cette situation devenue très préoccupante, les habitants de la ville de Bujumbura constatent malheureusement que le problème de pénurie de carburant semble être oublié puisque les autorités sont dans un silence total. Ainsi, ils demandent avec insistance au gouvernement de se ressaisir afin de résoudre ce problème devenu très récurrent durant plusieurs années.

FMI: Le Burundi a encore du chemin à faire pour relever son économie

FMI: Le Burundi a encore du chemin à faire pour relever son économie

Des réformes économiques et une bonne gouvernance sont primordiales pour la croissance de l'économie burundaise. C’est l’une des conclusions des experts du FMI qui ont récemment séjourné  au Burundi. Selon eux, l'économie du pays continue de croître mais  des défis subsistent.

 

Les effets néfastes  de l’arrivée tardive des pluies de fin 2022 se répercutant sur les récoltes de 2023 font partie des chocs qui ont ralenti la croissance économique qui devrait s’accélérer en 2023 par rapport à 2022, selon les experts du Fonds Monétaire International.

L’autre obstacle est le commerce et la distribution des produits agricoles à l’intérieur du pays qui ont été entravés par des pénuries de carburant. Ces pénuries de carburant ont été causées par une disponibilité limitée de devises pour les importations, les taux élevés de la cour de change d’importation de carburant et des problèmes d’approvisionnement. Toutefois, les hausses de prix à la pompe de juillet et septembre et du volume importé de carburant ont permis de pallier à ces pénuries , constatent  les experts du Fonds Monétaire International.

Egalement, ces experts signalent que les pressions sur les prix se sont poursuivies. Ils évoquent l’inflation moyenne de 29 % de janvier à août 2023. Selon eux, les effets bénéfiques de la nouvelle récolte agricole sur les prix ont été contrebalancés par les prix élevés des importations suite à la guerre en Ukraine et à des facteurs intérieurs.

Par ailleurs, les réserves des devises sont parmi les défis de l’économie. Elles ont continué de se réduire.  Selon les experts du FMI, elles étaient évaluées à à peu près 60 millions de dollars à la mi-septembre équivalent à une quinzaine de jours d’importations. Le déficit a été réduit par une hausse des transferts de fonds privés et le premier décaissement du FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit, ont- ils précisé.

 Des engagements du  gouvernement pour relever l’économie

Dans les rencontres avec les experts du Fonds Monétaire International, le Burundi s’est engagé à prendre des mesures pour accroître les recettes et restreindre les dépenses courantes tout en préservant les dépenses sociales et l’investissement public efficient. Ces mesures de consolidation budgétaire appuyée par le programme de la Facilité Elargie de Crédit du FMI devraient être suivies par la diminution de la dette publique à moyen terme. La Facilité Elargie de Crédit  a été approuvé par le FMI en juillet dernier et concerne plus de 261 millions de dollars pour une durée de 38 mois.

Parmi les réformes macroéconomiques que Gitega  s’est engagé à mettre en œuvre figure  aussi le recalibrage des politiques monétaire intérieure et extérieure par la BRB afin de reconstituer les réserves de change et d’améliorer l’efficacité du marché des changes.

Ces mesures contribueront à endiguer les pressions inflationnistes, ont mentionné  ces experts du FMI qui estiment que le secteur financier burundais fait preuve de résilience. Le gouvernement burundais doit également faire des réformes de la gouvernance et les réformes structurelles qui, selon eux, créeront un environnement des affaires favorable à une croissance tirée par le secteur privé, riche en emplois et inclusive.

L’équipe du Fonds monétaire international   a séjourné à Bujumbura  du 25 au 29 septembre dernier.

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