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“La voix des sans voix”

Burundi : Les accusations pleuvent tandis que l'économie chancelle

Burundi : Les accusations pleuvent tandis que l'économie chancelle

Depuis plusieurs années, le Burundi est plongé dans une crise économique profonde, marquée par une pénurie prolongée de devises étrangères et de carburant. Ces difficultés ont des répercussions graves sur tous les secteurs d’activité et la vie quotidienne des citoyens, exacerbant l’instabilité économique. Face à cette situation, le Président Évariste Ndayishimiye a intensifié ses critiques envers certaines institutions étatiques et acteurs privés qu’il considère comme responsables de ces dysfonctionnements.

Le pays fait face à une grave pénurie de devises étrangères qui fragilise son économie. Parmi les secteurs les plus touchés figure l’approvisionnement en carburant.  Dans ses interventions publiques, le président Ndayishimiye a pointé du doigt la Banque centrale du Burundi (BRB), qu’il accuse d’être au cœur de cette crise. Selon lui, la BRB a favorisé un marché noir des devises en collaborant avec des particuliers au détriment des banques officielles. « La BRB est à l'origine du manque de devises au Burundi. Elle travaille en cachette avec certains individus pour transférer les devises vers leurs comptes à l'étranger », a-t-il dénoncé.

Outre la Banque centrale, le chef de l’État accuse également des acteurs privés d’avoir accaparé le secteur minier. Selon lui, ces individus exploitent les ressources minières sans reverser les recettes dans les caisses de l’État, se contentant de payer des impôts insuffisants. « Ils pensent que donner seulement des impôts suffit, ce qui n’est pas le cas », a-t-il affirmé. Cette situation prive le pays de revenus essentiels qui pourraient atténuer la crise économique actuelle.

La pénurie de carburant persiste depuis plusieurs années et affecte lourdement le fonctionnement des institutions et la vie quotidienne des citoyens. Les prix des denrées alimentaires et produits essentiels ont explosé en raison des coûts élevés du transport, aggravés par l’absence d’hydrocarbures. 

En dépit des critiques et appels répétés, aucune solution durable n’a encore été mise en œuvre pour sortir le pays de cette impasse économique.

 

 

 

Liberté économique au Burundi : Un classement alarmant qui interpelle

Liberté économique au Burundi : Un classement alarmant qui interpelle

Le Burundi se trouve dans une situation économique très critique, selon le dernier classement de l'indice de liberté économique 2025 publié par le think tank américain The Heritage Foundation. Le pays se positionne à la 48ᵉ place sur 51 pays africains évalués, confirmant son statut de troisième économie la plus instable du continent.

Sur le plan mondial, le Burundi occupe la 170ᵉ position sur 176 pays, le plaçant dans la catégorie des économies répressives. Cette situation préoccupante est le résultat d'une combinaison de facteurs, dont la corruption endémique et une gouvernance déficiente qui minent les fondements économiques du pays.

L'évaluation, basée sur 12 indicateurs regroupés en quatre catégories principales - l'État de droit, la prépondérance du gouvernement, l'efficacité réglementaire et l'ouverture des marchés - révèle les faiblesses structurelles de l'économie burundaise.

Selon l'organisation PARCEM, la corruption qui gangrène le pouvoir en place, l'absence d'un État de droit et la mauvaise gouvernance sont les principales causes de ce classement désastreux. Ces problèmes systémiques ont des répercussions graves sur l'attractivité du pays pour les investisseurs et son développement économique global.

La liberté économique au Burundi connaît une détérioration constante depuis plusieurs années. Le score du pays est passé de 53,9 en 2016 à 49,9 en 2020, pour atteindre un inquiétant 39,7 en 2025. Cette tendance à la baisse reflète l'aggravation des conditions économiques et l'inefficacité des mesures prises pour enrayer ce déclin.

Rumonge : Les commerçants contestent  la régulation des prix de l’huile

Rumonge : Les commerçants contestent la régulation des prix de l’huile

Dans la province Rumonge, la récente décision du ministère du Commerce de réguler les prix des huiles alimentaires suscite une vive opposition parmi les commerçants. Cette mesure, entrée en vigueur le 27 mars 2025, vise à rendre ces produits essentiels plus accessibles pour les consommateurs. Cependant, les commerçants dénoncent une initiative qu’ils jugent inéquitable et déconnectée des réalités économiques.

Selon les nouvelles directives, le prix d’un litre d’huile de palme locale non raffinée doit osciller entre 4 000 et 5 000 francs burundais, tandis que l’huile de palme "cookie" produite par Savonor est fixée entre 10 000 et 13 000 francs. L’huile de tournesol locale, quant à elle, est plafonnée entre 10 000 et 18 000 francs. Ces tarifs représentent une réduction significative par rapport aux prix précédents, souvent deux fois plus élevés. Si cette baisse réjouit certains consommateurs, elle met en difficulté les commerçants qui peinent à s’adapter.

Les commerçants de Rumonge pointent du doigt la qualité insuffisante des produits agricoles, notamment l’huile de palme. Un commerçant explique : « Les variétés d’huile de palme introduites récemment produisent très peu. Elles donnent des rendements faibles en un ou deux mois seulement, ce qui limite considérablement la production. »

Ils dénoncent également le manque de soutien pour améliorer la production agricole et insistent sur le fait que la régulation des prix ne peut être efficace sans une réforme globale du secteur.

Ces commerçants avertissent qu’en l’absence d’une amélioration de la production, ils pourraient fixer les prix à leur guise pour compenser leurs pertes. Ils appellent le gouvernement à prendre en compte les coûts réels de production et les défis logistiques avant d’imposer des plafonds tarifaires.  « Il est crucial d’augmenter la production d’huile de qualité pour garantir une stabilité des prix et éviter les tensions sur le marché », soulignent-ils.

Les commerçants demandent une réforme globale du secteur agricole pour soutenir la production locale tout en stabilisant les prix. Ils estiment que seule une approche équilibrée permettra de protéger à la fois les consommateurs et les acteurs économiques.

 

125 sites inexploités : Le défi du tourisme burundais

125 sites inexploités : Le défi du tourisme burundais

Le Burundi cache un trésor touristique largement sous-exploité. Sur les 250 sites touristiques que compte le pays, 125 sites  demeurent inexploitée, freinant ainsi le développement d'un secteur économique prometteur.

Le patrimoine naturel et culturel du Burundi est remarquable, avec des joyaux tels que les chutes de Karera, le lac Tanganyika, la source du Nil, et les drums sanctuaires de Gishora, ainsi que de nombreux parcs nationaux.

Cependant, l'accès à certains sites comme le Rocher de Livingstone et Stanley à Rumonge ou la Pierre Mwezi Gisabo à Gitega reste difficile. Plusieurs facteurs expliquent cette sous-exploitation selon les spécialistes du domaine: un manque d'investissements dans les infrastructures, une promotion inefficace du tourisme, des problèmes d'accessibilité pour certains sites, et l'insécurité dans certaines régions, qui décourage les initiatives touristiques et les investisseurs étrangers.

En comparaison avec ses voisins, le Burundi accuse un retard significatif. Lors d'une conférence en 2024, Niyonzima Bruce, Directeur Général de Visit Burundi, a révélé que le pays ne génère que 20 millions USD par an grâce au tourisme. En contraste, le Rwanda enregistre 660 millions USD, tandis que la Tanzanie génère 4 milliards de dollars en recettes touristiques.

Des agences de tourisme privées ont émergé au Burundi, mais elles font face à un obstacle majeur : le manque d'exploitation des sites touristiques, ce qui freine leur développement et limite l'attraction de visiteurs.

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Photo : Les Chutes de Karera

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