Budget 2025-2026 : la hausse des passeports et l’entretien de l’avion présidentiel au centre des préoccupations des députés
Le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, Nestor Ntahontuye, a présenté ce vendredi devant l’Assemblée nationale le projet de loi relatif au budget de l’État pour l’exercice 2025-2026. Cette présentation a suscité de vives réactions parmi les députés, particulièrement concernant l’augmentation des crédits alloués aux documents de voyage, ainsi que les dépenses continues liées à l’entretien de l’avion présidentiel, qui demeure pourtant hors service.
À l’occasion de cette séance, le ministre Ntahontuye a annoncé une révision à la hausse du coût des passeports. Interpellé par le député Pascal Gikeke sur les raisons de cette augmentation, le ministre a justifié cette mesure par la nécessité d’alimenter les recettes nationales. « La hausse envisagée des frais liés à l’obtention des documents de voyage, tels que le passeport, s’explique-t-elle par l’inflation que connaît actuellement notre monnaie ? », a demandé le parlementaire. En réponse, le ministre a précisé que les recettes issues de la délivrance des passeports contribuent au financement global du budget national. Il a également souligné que les demandeurs de passeports sont généralement des personnes disposant de moyens financiers suffisants.
« En matière de fiscalité, il est de coutume d’adopter une approche solidaire où les citoyens disposant de revenus élevés contribuent davantage, afin de soutenir ceux aux revenus modestes et de permettre la réalisation d’infrastructures collectives. Par ailleurs, les personnes qui sollicitent ces documents de voyage ne sont généralement pas en situation de précarité ; elles le font dans le but de se rendre à l’étranger pour y mener des activités susceptibles d’améliorer les conditions de vie de leurs familles », a expliqué le ministre.
Concernant l’allocation de plus de 337 millions de francs pour l’entretien de l’avion présidentiel, alors même que celui-ci n’est pas opérationnel, le ministre a indiqué que cette dépense est conforme aux engagements internationaux. « Comme nous l’avons souligné précédemment, les normes internationales exigent que tous les aéronefs fassent régulièrement l’objet d’opérations de maintenance, afin de garantir le respect desdites réglementations », a-t-il précisé.
Enfin, il convient de rappeler que lors d’une conférence des porte-paroles des institutions publiques, organisée à la fin du mois de mars, Rosine Gatoni, porte-parole du Président de la République, avait annoncé la mise en place d’une commission chargée d’étudier l’avenir de l’avion présidentiel. Cette commission devra déterminer s’il convient de procéder à une réparation définitive de l’appareil, ou d’envisager sa vente dans l’hypothèse où les coûts de remise en état s’avéreraient supérieurs à sa valeur marchande.
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Photo : Le ministre des Finances devant l’Assemblée nationale (crédit photo : Assemblée nationale du Burundi)