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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke: Des imbonerakure manient les armes à découvert, la population s’alarme

Cibitoke: Des imbonerakure manient les armes à découvert, la population s’alarme

Depuis bientôt un mois, les habitants des communes Rugombo et Buganda en province Cibitoke  dorment  les yeux ouverts et la peur au ventre. Chaque soir des crépitements d’armes légères et lourdes retentissent  sur la colline  Cishemere  de la commune Buganda, une colline frontalière avec la commune Rugombo. Il s’agit des imbonerakure et des démobilisés  qui apprennent à  manier ces armes sous l’instruction des militaires de l’armée régulière.

Depuis déjà trois semaines, les habitants de la commune Rugombo disent entendre chaque soir des coups de feu, grenades et bombes qui éclatent du côté du camp de transit des réfugiés congolais  se trouvant sur la colline  Cishemere en commune Buganda. Des bruits d’armes également entendus par les habitants de cette commune  Buganda. 

Terrifiés par ces bruits d’armes de chaque soir, certains habitants de Rugombo et Buganda ont décidé de se rendre sur les lieux pour s’enquérir de la situation et de trouver « que ce sont des imbonerakure et des démobilisés qui apprennent à manipuler ces différentes catégories d’armes sur le champ de tir des militaires. Une formation dispensée par les éléments de l’armée régulière. » Nous a révélé un de ces  habitants de la province Cibitoke.

Avant de passer à la manipulation d’armes, le même groupe se  rassemble chaque matin au stade provincial, c’est au  chef-lieu de la commune Rugombo,  pour des entrainements physiques. A l’issu de ces formations, ces imbonerakure et démobilisés sont envoyés sur le champ de bataille en République Démocratique du Congo. Ils partent avec la promesse de rentrer surveiller les élections prévues l’année prochaine 2025.

« Certains de nos jeunes ont bénéficié de cette formation et ont été déployés en RDC.  L’un d’eux qui est récemment revenu nous a révélé qu’avant de leur envoyer en RDC on leur a signifié qu’à leur retour  ils seront chargés de surveiller les élections en même temps de lyncher tous ceux qui s’opposeront au plan du parti au pouvoir. » Ajoute notre source sur place.

Les administratifs expliquent que  ces exercices militaires sont effectués par des éléments de l’armée régulière. Ce que démentent les habitants de ces deux communes du nord-ouest du Burundi, « il s’agit de nos frères et de nos fils. Ce sont des imbonerakure et des démobilisés et pas des militaires. »

Contacté à ce sujet, Carême Bizoza, gouverneur de la province Cibitoke, nous a répondu qu’il n’accorde pas d’interview téléphonique.

Kirundo: Un cadavre qui gène

Kirundo: Un cadavre qui gène

Plus d’un mois  après sa mort, la famille du jeune Ntatinya de la colline Kiyonza, commune Bugabira de la province Kirundo  a été obligée d’inhumer le leur. Alors qu’elle avait refusé de procéder à son enterrement avant la décision judiciaire, les administratifs leur ont exigé de récupérer le cadavre de la morgue, arguant qu’il indispose les services de l’hôpital de Kirundo.

« Votre  cadavre  est en train  de nous indisposer ici à l’hôpital. » C’est dans ces termes que les responsables de l’hôpital de  Kirundo ne cessaient  de s’adresser  à la famille de feu Ntatinya, un jeune homme  mort la nuit du 11 au 12 juillet à la position policière de la colline Kiyonza. La famille avait refusé  de procéder à l’enterrement avant que  la justice ne s’exprime sur l’affaire. La famille prend pour pression les propos du responsable de l’hôpital  qui affirmait que  le cadavre de  Ntatinya dégagait une odeur nauséabonde alors qu’il se trouvait dans une chambre  froide.

« Le directeur de l’hôpital nous a  intimé  l’ordre de retirer le cadavre de la morgue.  Il nous a dit que ce cadavre dérange par son odeur. On se demande alors comment un cadavre qui est dans la chambre froide peut dégager une odeur.» A déclaré un des membres de la famille de la victime

Cette famille   indique  que  même leur avocat aurait également été victime des intimidations, à voir son attitude.

« On avait même engagé un avocat. Il avait juré qu’il n’y aura pas d’enterrement tant que la justice n’est pas faite. Je ne sais pas alors ce qui lui est arrivé. Je ne sais pas s’il a subi des pressions.  »

La famille de la victime regrette que les présumés auteurs de cet  assassinat ont été tous relâchés.  « Ceux qui avaient été arrêtés dans ce dossier, des policiers, le chef de  colline et les responsables des  imbonerakure ont tous été relâchés. Ils sont aujourd’hui libres. »

Cette famille demande que justice soit faite. Nous avons tenté de joindre Eric Twemerimana, administrateur de la commune Bugabira mais personne n’a répondu à nos appels.

Le jeune Ntatinya avait été  arrêté par des policiers de la position de la colline Kiyonza qui l’accusaient de les enfumer. Après l’avoir passé à tabac, ces policiers l’ont incarcéré  menotté, sur  leur position le 11 juillet. La nuit, ils l’auraient encore une fois tabassé à mort et le lendemain les policiers ont prétendu qu’il s’était suicidé.

La famille de feu Ntatinya a procédé à l’enterrement dans l’après-midi de ce mercredi 14 août, plus d’un mois après sa mort.

Ruziba : Un pêcheur assassiné à son domicile

Ruziba : Un pêcheur assassiné à son domicile

Un homme a été tué la nuit dernière par des personnes non encore identifiées,  à  Ruziba, cellule Uwingare, commune Muha de la mairie de Bujumbura. La cause de ce crime reste inconnue. La police dit avoir  commencé les enquêtes et une personne a été arrêtée.

La victime est un prénommé  Emmanuel, il était  pêcheur. Selon les informations recueillies au quartier Ruziba, cet homme a été tué à son domicile tard la nuit de ce samedi 17 août à dimanche 18 août, c'était vers une heure du matin.

Des témoins sur place ont indiqué que la police est arrivée sur le lieu du crime le matin de ce dimanche vers 7h du matin. Un de deux imbonerakure suspectés par la population locale a été  arrêté pour des raisons d'enquête. Une source sur place parle de ces suspects : « Ferdinand Gapora et un prénommé Adonis sont les deux imbonerakure pointés du doigt par la population.  Les deux sont cités dans plusieurs  cas d’assassinat  ici dans cette localité mais ne sont jamais punis. Ferdinand Gapora a été appréhendé  à Nyamugari, c'est en commune Kabezi. »

Des sources policières indiquent que le second  suspect est recherché activement.

Ngozi : Découverte macabre le matin de ce mardi

Deux corps sans vie ont été découverts le matin  de ce mardi  13 août  sur la  colline Busoro en zone Ngozi, commune et province Ngozi (au nord du Burundi). Les deux victimes auraient été tuées sur la colline Rugori la soirée de lundi et leurs corps jetés  sur la colline Busoro.

Ces cadavres étaient de deux hommes, ils ont été retrouvés sur la colline  Busoro, à l'endroit connu par certains sous les appellations de  Kumasanganzira et   kumuceri. Les deux victimes n’ont pas étaient identifiées. A côté des corps on y a trouvé des  sacs avec des cordes et couteaux à l’intérieur.

Selon des sources sur place, les deux personnes auraient été tuées la nuit de lundi 12  août  à mardi 13 août,  sur la colline Rugori de la commune Busiga voisine de la colline Ngozi.

« Hier soir ceux qui étaient en train de fabriquer des briques  sur la colline  Busoro ont entendu des cris de douleurs venant de la colline Rugori. Et quand le matin ils ont vu les deux corps à Busoro, ils ont directement pensé que ce sont les mêmes qui criaient cette nuit à Rugori. Ils seraient des voleurs de vache », explique un témoin.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de Joseph-Martin Bucumi, administrateur de la commune Ngozi.

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