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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Camp de Nduta : Un treizième enlèvement en un mois, la peur règne

Camp de Nduta : Un treizième enlèvement en un mois, la peur règne

Dans la nuit du dimanche 13 avril 2025, un réfugié burundais du camp de Nduta, en Tanzanie, a été enlevé après des coups de feu et des tirs de gaz lacrymogènes qui ont retenti vers 21h. Ce nouveau cas alimente une inquiétude croissante parmi les réfugiés, déjà confrontés à une série d’enlèvements ces dernières semaines.

Selon des sources du camp, Emile Kwizera, surnommé Gasongo, résidant dans la zone 7, village 9, maison numéro 102, a été emmené par des individus en tenue de la police tanzanienne vers 23h. Employé de l’organisation humanitaire World Vision, il a été conduit dans un lieu inconnu. « Nous pensons que la police tanzanienne cible les Burundais travaillant pour des organisations actives dans le camp, car ce sont eux qui réagissent en cas de problème », explique un réfugié.

Cet enlèvement a plongé les réfugiés dans une atmosphère de terreur. De nombreuses familles ont passé la nuit enfermées chez elles, craignant d’être arrêtées. Jusqu’à 10h ce lundi matin, plusieurs personnes n’osaient toujours pas sortir de leur domicile.

Emile Kwizera est le treizième réfugié burundais enlevé au camp de Nduta en un peu plus d’un mois. Ces disparitions répétées suscitent une vive inquiétude et renforcent le sentiment d’insécurité parmi les réfugiés.

Les réfugiés burundais réclament une intervention immédiate pour garantir leur sécurité.

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Photo : Emile Kwizera

Bujumbura : Un motard abattu par un policier après avoir refusé de payer une rançon

Bujumbura : Un motard abattu par un policier après avoir refusé de payer une rançon

Ce mercredi soir à Kamenge, dans la commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura, un homme surnommé Ruswende, conducteur de taxi-moto, a été abattu à bout portant par un policier près du rond-point communément appelé ‘’Iwabo w’abantu’’. Selon des témoins, le crime a été motivé par le refus de la victime de céder à une tentative de rançonnement.

D’après les informations recueillies sur place, Ruswende aidait un chauffeur de camion Scania à transférer du carburant d’un réservoir arrière vers celui situé à l’avant du véhicule. Ce travail avait été autorisé par les autorités compétentes, et le chauffeur avait promis une rémunération de 3 000 francs burundais au motard pour son aide. C’est alors qu’un policier est intervenu, exigeant de l’argent à Ruswende. Face au refus du motard, le policier lui a tiré trois balles dans la tête sous le camion, le tuant sur le coup.

Un témoin raconte : « Le camion était garé chez Francine Niyonsaba comme d’habitude. Le motard aidait le chauffeur à préparer son départ pour le lendemain matin. Le policier est arrivé et, après une altercation, il lui a tiré dessus sans hésiter. »

Après cet assassinat brutal, les habitants présents sur les lieux ont tenté de lyncher le policier en lui lançant des pierres. Cependant, un véhicule appartenant au Service National de Renseignement (SNR) est rapidement arrivé sur place et a embarqué l’auteur du crime. Les témoins demandent que ce policier soit sévèrement puni conformément à la loi et non relâché comme cela arrive parfois dans des cas similaires. 

Site Ruhororo : les entraînements paramilitaires des Imbonerakure inquiètent

Site Ruhororo : les entraînements paramilitaires des Imbonerakure inquiètent

Dans la province Ngozi, les entraînements paramilitaires nocturnes des Imbonerakure, affiliés au parti CNDD-FDD, continuent de susciter l'inquiétude parmi les déplacés internes et les habitants locaux. Dans la nuit du vendredi 11 avril au samedi 12 avril, ces jeunes ont mené des exercices de démonstration de force au cœur du site des déplacés de Ruhororo, commune Ruhororo. Ces activités, accompagnées de chants intimidants et de slogans menaçants, ont plongé les résidents dans une atmosphère de peur panique.

Selon des témoins locaux, les Imbonerakure scandent des slogans visant notamment le Général Niyombare, qualifié de "traître". Ils promettent des représailles violentes en cas de son retour. Ces paroles alimentent une psychose collective parmi les déplacés et les habitants environnants. Une source locale s'indigne : « Leur comportement pourrait concrétiser les violences véhiculées dans ces slogans d’intimidation. »

Ces jeunes militants se comportent parfois comme des forces de l’ordre, certains arborant des tenues militaires telles que bottines, pantalons et vestes militaires. « Ils se prennent pour des militaires. Nous demandons aux autorités compétentes d’interdire ces comportements au sein des partis politiques, surtout celui au pouvoir », ajoute un témoin.

Ce n’est pas la première fois que ce type d’activités est signalé dans la région. Il y a seulement quatre jours, des Imbonerakure avaient organisé des exercices similaires au chef-lieu de la province Ngozi, visant à intimider les membres des partis d’opposition. Interrogé à ce sujet, Léonidas Ndaruzaniye, gouverneur de Ngozi, avait nié l’existence d’un sport de masse tout en promettant d’enquêter davantage.

Bujumbura : Enlèvement d’un cadre du CNL d’Agathon Rwasa

Bujumbura : Enlèvement d’un cadre du CNL d’Agathon Rwasa

Ce lundi 7 avril 2025, Edouard Nzambimana, un membre influent du parti CNL (Congrès National pour la Liberté), dirigé par Agathon Rwasa, a été arrêté dans des circonstances troublantes à Bujumbura, la capitale économique du Burundi. Son arrestation, aux allures d’un enlèvement, suscite de vives inquiétudes parmi ses proches et les membres de son parti.

Selon des témoins oculaires, Edouard Nzambimana, âgé de 41 ans et résident du quartier Masama 3 dans la zone Kanyosha, a été appréhendé vers 14 heures alors qu’il se trouvait sur son lieu de travail. Une double cabine blanche aux vitres teintées et immatriculée E 0462 A, transportant des agents du Service National de Renseignement (SNR) en uniforme policier, est arrivée sur les lieux. Ces derniers l’ont malmené avant de le forcer à monter dans le véhicule.  Un témoin rapporte : « Ils l’ont arrêté et maltraité devant nous. Jusqu’à présent, nous ignorons où il se trouve. »

Edouard Nzambimana est le responsable du parti CNL pour la commune Mukaza et un commerçant de la galerie Iriho située au centre-ville de Bujumbura. Sa famille exprime une profonde inquiétude pour sa sécurité et demande l’intervention des autorités. « Ce père de famille cohabitait bien avec tout le monde. Nous craignons qu’il soit torturé au vu des mauvais traitements qu’il a subis lors de son arrestation », déclare un proche.

Nzambimana est la sixième personne enlevée au Burundi depuis le 19 mars dernier. Les familles des victimes appellent la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) à intervenir pour retrouver leurs proches.

Malgré plusieurs tentatives, les responsables du SNR n’ont pas répondu aux sollicitations pour clarifier le sort d’Edouard Nzambimana.

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Photo : Edouard Nzambimana

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