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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Contrôles et restrictions à Bujumbura : Les habitants réclament des explications

Contrôles et restrictions à Bujumbura : Les habitants réclament des explications

Dans la capitale économique, Bujumbura, un climat de tension et d'inquiétude s'est installé parmi les habitants. La présence massive de forces de l'ordre et les contrôles incessants créent un sentiment d'insécurité au sein de la population.

Les habitants de Bujumbura rapportent une présence accrue des forces de l'ordre à chaque coin de rue du centre-ville de Bujumbura. Cette omniprésence policière, loin de rassurer la population, semble au contraire exacerber un sentiment de malaise et d'appréhension.

Les témoignages recueillis font état de fouilles systématiques menées par les policiers. Tout individu portant un sac est susceptible d'être arrêté et soumis à une inspection minutieuse de ses effets personnels. Plus inquiétant encore, les personnes ne pouvant présenter une carte d'identité sont immédiatement conduites au cachot de la SOGEMARK.

La situation prend une tournure particulièrement préoccupante avec l'interdiction de facto des rassemblements, même les plus anodins. Les habitants rapportent que de simples groupes de trois à quatre personnes discutant sur les parkings de bus sont systématiquement dispersés par les forces de l'ordre.

Les habitants de Bujumbura demandent des explications. Ils appellent le maire de la ville et les autorités en charge de la sécurité à faire preuve de transparence quant aux raisons de ces opérations de grande envergure.

Double exil : Les réfugiés burundais en RDC contraints de fuir à nouveau

Double exil : Les réfugiés burundais en RDC contraints de fuir à nouveau

La guerre à l'est de la République Démocratique du Congo a provoqué un déplacement massif, touchant non seulement les populations locales, mais aussi les réfugiés burundais installés dans la région. Les réfugiés burundais du camp de transit de Sange, situé dans le territoire d'Uvira, sont en débandade.

Sange, à moins de 40 km de Kamonyola récemment tombé aux mains du M23, abritait environ 3000 réfugiés burundais. Aujourd'hui, ces personnes se retrouvent une nouvelle fois déracinées, fuyant l'avancée des combats. Un réfugié congolais à Rugombo témoigne : « Ils devaient fuir puisque nous, Congolais, leurs hôtes, avions également fui. Ce ne sont pas les réfugiés du camp de transit de Sange qui allaient rester. »

Les destins de ces réfugiés burundais se sont dispersés. Certains ont traversé la frontière pour rejoindre Rugombo au Burundi, tandis que d'autres ont pris la direction de Rumonge. Un journaliste local confirme ces mouvements de population, soulignant l'ironie de la situation : des réfugiés retournant dans leur pays d'origine pour échapper à l'insécurité de leur terre d'asile.

À Rugombo, la présence de ces anciens réfugiés est confirmée. « Nous connaissions certains d'entre eux et nous les voyons ici. Nous reconnaissons certains autres par la langue », explique un réfugié. « Comme nous, ils ont fui l'insécurité. Mais la différence est qu'eux, les rôles se sont inversés. Nous étions leurs hôtes, mais pour le moment, ce sont eux qui sont devenus nos hôtes. »

Selon le rapport du HCR, au 31 décembre 2024, le nombre de réfugiés et demandeurs d'asile burundais en RDC s'élevait à 52 142, répartis entre les sites de Sange, Mulongwe, Kavimvira et le camp de Lusenda au Sud-Kivu. Le HCR a également signalé le 18 février qu'un nombre restreint de ressortissants burundais étaient rentrés dans leur pays pour fuir les affrontements, sans préciser s'il s'agissait de réfugiés rapatriés ou de travailleurs burundais.

 

RDC : Les réfugiés burundais de Mulongwe  face à l'insécurité croissante

RDC : Les réfugiés burundais de Mulongwe face à l'insécurité croissante

Les réfugiés burundais du camp de Mulongwe, situé dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo se trouvent dans une situation de plus en plus précaire alors que les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 s'intensifient dans la région.

Le camp de Mulongwe, créé en novembre 2017 pour désengorger le camp de Lusenda, accueille principalement des réfugiés burundais ayant fui la répression politique dans leur pays depuis 2015. Aujourd'hui, ces réfugiés vivent dans la peur constante, craignant que les affrontements n'atteignent leur localité. Leur inquiétude est exacerbée par le départ prématuré du personnel du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), sur lequel ils comptaient pour les guider en cas d'attaque.

Un réfugié a confié : « Nous ne voyons pas ce que nous allons devenir vu que même le HCR sur qui nous comptions pour nous donner la conduite à suivre en cas d'attaque, est parti prématurément. Nous avons des inquiétudes par rapport à la manière dont notre camp est sécurisé. »

La situation sécuritaire déjà fragile est aggravée par une crise alimentaire croissante. Les réfugiés rapportent n'avoir reçu aucun approvisionnement en nourriture depuis novembre, soit quatre mois sans aide alimentaire. Cette pénurie est d'autant plus critique que la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) leur interdit de quitter le camp pour chercher du travail. « Nous avons été approvisionnés en nourriture pour la dernière fois au mois de novembre. Vous comprenez que c'est une situation difficile, surtout que le CNR nous interdit d'aller travailler à l'extérieur du camp », explique un autre réfugié.

Les réfugiés lancent un appel urgent au HCR à Kinshasa pour résoudre les problèmes de sécurité, de famine et de manque de travail. Alors que le conflit menace de s'étendre, l'avenir de ces réfugiés, déjà précaire, semble plus incertain que jamais.

Commune Muha : La nuit, le règne de la milice Imbonerakure

Commune Muha : La nuit, le règne de la milice Imbonerakure

La commune de Muha, en mairie de Bujumbura, est plongée dans un climat de terreur depuis l'intensification des rondes nocturnes menées par les Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD. Ces activités, qui se sont multipliées ces dernières semaines dans les quartiers de Ruziba, Kajiji et Gikoto, suscitent une vive inquiétude parmi la population locale, confrontée à des exactions croissantes et à un meurtre brutal.

Les témoignages recueillis auprès des habitants dressent un tableau alarmant de la situation. Un résident de Kanyosha décrit la scène : « Les Imbonerakure, accompagnés des chefs collinaires, effectuent des rondes nocturnes vêtus entièrement de noir. Ils s'en prennent à quiconque croise leur chemin, sans aucun respect ni discernement. C'est une situation vraiment honteuse. »

Dans les quartiers Ruziba et Kajiji, la population rapporte avoir subi persécutions et tortures au cours des deux dernières semaines. Ces actes sont perpétrés au vu et au su des autorités administratives, qui accompagnent souvent ces miliciens lors de leurs patrouilles. Un habitant témoigne : « Les administratifs, du chef collinaire au chef de zone, ainsi que les responsables et membres des Imbonerakure, sillonnent les rues la nuit. Ils prétendent agir sur ordre pour contrer une menace d'attaque contre le Burundi. Mais nous ignorons comment ils comptent assurer la sécurité et s'ils seront armés. »

La population est particulièrement frustrée par les violences infligées aux travailleurs rentrant tard. Dans un contexte de pénurie de carburant, de nombreuses personnes sont contraintes de rentrer à pied. « Si on a le malheur de croiser ces miliciens, on subit un interrogatoire et parfois des violences physiques », explique un habitant.

Dans le quartier Kajiji, les Imbonerakure sont également accusés de racket et de vol dans les foyers. Ces agissements poussent la population à s'interroger sur le rôle des forces de l'ordre officielles, dont les responsabilités semblent avoir été usurpées par ces jeunes miliciens.

La violence a atteint son paroxysme dans le quartier Gikoto de la zone Musaga (commune Muha), où un homme nommé Egide Niyonizeye a été assassiné samedi dernier à coups de machette par des Imbonerakure en patrouille. Les habitants rapportent que ces miliciens, dirigés par un certain Lionel, forment un groupe d'environ 50 individus qui "dépouillent souvent les gens de leurs biens pendant la nuit".

La population demande instamment aux autorités de mettre fin à ces rondes nocturnes et de rétablir une sécurité assurée par des policiers professionnels. Ils exigent aussi que les responsables de l'assassinat d'Egide Niyonizeye soient traduits en justice.

Les tentatives de la rédaction de la RPA pour obtenir des explications auprès de Dévote Ndayisenga, administrateur de la commune Muha, ont été sans succès.

 

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