Extorsion et abus : Le calvaire des réfugiés congolais à Bujumbura

A Bujumbura, la capitale économique du Burundi, des réfugiés, fuyant les conflits qui ravagent l'est de la République Démocratique du Congo, se retrouvent pris au piège d'un système d'extorsion bien rodé. Sous couvert de les contraindre à rejoindre les camps officiels, certains agents des forces de l'ordre exigent des pots-de-vin en échange de leur liberté de mouvement.
Les rues du centre-ville de Bujumbura sont devenues le théâtre de ces abus. Des témoins rapportent des scènes où des policiers interpellent des ressortissants congolais, leur réclamant des dollars américains sous la menace d'un placement forcé dans un camp de réfugiés. Un habitant de Bujumbura, témoin régulier de ces exactions, exprime son indignation :« Ce qui se passe en ville est déplorable. On voit des policiers arrêter des Congolais sous prétexte qu'ils ne sont pas en règle et leur demander de l'argent. S'ils n'en ont pas, on les menace de les emmener de force dans un camp.»
Les demandeurs d'asile congolais dénoncent cette corruption policière qui ne cesse de s'amplifier. Au lieu d'assurer leur protection, certains agents profitent de leur vulnérabilité pour s'enrichir illégalement, transformant leur fonction en un outil d'oppression. Cette situation précaire plonge ces réfugiés dans une peur permanente, entravant leur quotidien et limitant considérablement leur liberté. Alors qu'ils espéraient trouver refuge au Burundi, ils se retrouvent confrontés à un nouveau calvaire.