Incarcéré et torture depuis presque deux mois, il n’a pas le droit de se faire soigner

Un habitant de la commune Rusaka en province Mwaro se trouve dans un état critique dans les cachots du commissariat de police de ladite province. Incarcéré depuis presque deux mois, ce citoyen s’est vu refuser le droit de se faire soigner après de nombreuses tortures qu’il a subi.
Cet habitant répond au nom de Calixte Karisabiye et est originaire de la commune Rusaka de la province Mwaro. Il avait été arrêté au lendemain de l’attaque perpétrée en date du 4 avril de cette année au domicile d’Athanase Mpawenayo, secrétaire du parti CNDD-FDD en commune Rusaka, et a été accusé d’y avoir pris part.
Les informations en provenance de la localité font savoir que Calixte Karisabiye a été torturé depuis son arrestation par le service national des renseignements. « Il a passé deux semaines au domicile du chef du service des renseignements à Mwaro . Celui-ci n’arrêtait pas de le torturer. Il l’a par la suite conduit au commissariat de police à Mwaro. Ils l’ont alors acheminé dans les cachots du service national des renseignements à Bujumbura où il a encore une fois passé deux semaines sous la torture. Ils l’ont ramené au commissariat de la police à Mwaro complètement couvert de blessures », raconte un de ses proches.
Les mêmes informations précisent que depuis qu’il est incarcéré, Calixte Karisabiye n’a jamais bénéficié de soins de santé. Pour le moment, les plaies du détenu ont commencé à s’infecter. « Il est revenu dans un état déplorable. Les blessures présentes sur tout son corps s’étaient déjà infectées. Il a été séparé des autres prévenus et une odeur nauséabonde se dégage de la cellule qu’il occupe actuellement. Il ne bénéficie ni de soins médicaux ni de visite », ajoute notre source.
Les habitants de la commune Rusaka demandent que ce détenu soit soigné dans l’immédiat vu que, affirment-ils, il est injustement emprisonné.