La Tanzanie continue sa persécution des réfugiés burundais.
Au camp de Nduta, des communiqués à travers les hauts parleurs et les affiches dans des lieux plus fréquentés rappellent aux réfugiés burundais que l’heure a sonné pour qu’ils rentrent chez eux. De plus, le processus des burundais en protection et en attente de partir pour le troisième pays d’asile a été suspendu.
Ce mercredi un véhicule sur lequel était installé un haut-parleur parcourait le camp de Nduta en lançant un message qui invite les réfugiés burundais à rentrer au pays natal. Le même message est affiché un peu partout au camp surtout dans les lieux les plus fréquentés comme le témoigne ce réfugié. « On observe des affiches partout dans les sites où étaient aménagés les marchés, sur les arbres, sur des pancartes implantés le long des routes et sur des tableaux d’affichage. Il est écrit que chaque réfugié burundais n’a d’autre choix que celui du rapatriement et qu’aucun n’aura plus droit à l’assistance. Vous comprenez alors que ça revient à dire qu’on a plus le droit d’être réfugié. C’est très grave.»
Ce courant n’a pas épargné même les Burundais qui sont sous la protection et ceux pour qui le processus était avancé. « Ce qui m’a beaucoup choqué, ce sont les réfugiés qui étaient sous la protection et qui devraient bientôt partir pour le 3ème pays d’asile. Certains avaient même déjà signé et pour d’autres, le processus était avancé. Il y a même une famille qui avait déjà vendue et distribuer tous ses biens puisque le visa étaient, dit –on, déjà disponible. Mais, on lui a signifié qu’il n’y aura plus de 3ème pays pour les Burundais et que plutôt l’urgence pour les Burundais est le rapatriement», a ajouté un autre réfugié.
Le même message avait récemment été adressé aux réfugiés burundais du camp de Nyarugusu. Il était précisé dans ce message que seuls les Congolais pouvaient avoir droit au 3ème pays d’accueil.