Le PAM sonne l'alarme : la situation des réfugiés congolais au Burundi se détériore

Depuis janvier 2025, près de 70 000 Congolais ont trouvé refuge au Burundi, fuyant les violences qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo. Cet afflux massif, inédit depuis des décennies, met à rude épreuve les capacités d’accueil et les programmes d’aide humanitaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), déjà fragiles et sous-financés.
La majorité des réfugiés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, arrivant dans des conditions précaires après avoir traversé des rivières dangereuses et parcouru de longues distances à pied. Dragica Pajevic, directrice régionale adjointe du PAM pour l’Afrique de l’Est, décrit une situation qui se détériore chaque jour avec l’arrivée continue de nouveaux réfugiés, souvent démunis. Face à cette crise humanitaire croissante, le PAM a dû prendre une décision difficile : réduire les rations alimentaires quotidiennes pour les réfugiés déjà présents, passant de 75 % à seulement 50 % des besoins nutritionnels essentiels. Cette mesure vise à étendre l’aide aux nouveaux arrivants malgré les ressources limitées.
Pour maintenir un soutien alimentaire jusqu’à la fin de l’année, le PAM estime qu’un financement supplémentaire de 19,8 millions de dollars est nécessaire. Cette somme permettrait non seulement d’assurer des rations complètes pour les réfugiés, mais aussi de répondre aux besoins des populations vulnérables dans les zones d’accueil. Sans ce financement urgent, le PAM avertit d’une possible interruption de l’aide dès juillet 2025, un scénario aux conséquences dramatiques.
Le PAM appelle la communauté internationale à intensifier son soutien pour éviter une catastrophe humanitaire imminente. L’urgence est réelle : répondre rapidement aux besoins essentiels des réfugiés congolais au Burundi est crucial pour éviter une aggravation dramatique de leurs conditions de vie.