Les burundaises réfugiées en Tanzanie font recours au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Les femmes burundaises réfugiées au camp de Nduta en Tanzanie ont adressé une correspondance au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ce mardi 20 septembre 2022. L’objectif était de lui présenter le calvaire de leur vie de réfugié suite aux multiples sanctions prises par le gouvernement tanzanien les contraignant à retourner au Burundi. Ces femmes demandent d’être délivrées de ces sanctions qui transgressent la convention internationale protégeant les réfugiés.
A travers cette correspondance adressée au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ces refugiées burundaises ont démontré au moins 15 mesures contraignantes prises par les autorités tanzaniennes pour les imposer le retour forcé au Burundi. Parmi ces violations de leurs droits, elles évoquent les disparitions forcées de certains hommes dans les différents camps en Tanzanie, les viols qu’elles subissent quand elles vont rechercher du bois de chauffage en dehors du camp ainsi que les arrestations incessantes et détentions illégales.
A part ces violences physiques, ces femmes ont également montré que la vie au camp de Nduta devient insupportable parce que les autorités tanzaniennes ont exigé la fermeture des tous les marchés, l’interdiction de l’élevage de gros et petits bétail, l’interdiction de sortir du camp et la barricade de tous les entrées du camp par les branches épineuses. A cela s’ajoute la coupure systématique des toutes les cultures et la réduction de la quantité de la ration jusqu’à la fermeture de l’eau des robinets pendant plusieurs heures.
Ces réfugiées burundaises du camp de Nduta précisent dans cette correspondance que les conséquences de ces sanctions sont très nombreuses notamment l’insuffisance de la ration alimentaire et les troubles psychiques. Ainsi, elles lui demandent d’intervenir rapidement pour les sauver de cette situation écrasante imposée par le gouvernement tanzanien pour que les réfugiés retournent de force au Burundi.
Ces femmes burundaises réfugiées au camp de Nduta ont donné une copie de cette correspondance au Haut-Commissaire Général pour les réfugiés à Genève, au Président de Reporters Sans Frontières à Paris et au Directeur Exécutif de Human Right Watch.