Quel sort réservé aux militaires ramenés de la RDC ? Les familles s’inquiètent
Les familles des militaires qui ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir refusés de combattre le M23 s’inquiètent pour leur sécurité. Après presque deux mois d’incarcération, leurs familles ne les ont jamais vus.
Des centaines de militaires burundais ont été rapatriés de la République Démocratique du Congo au début du mois de décembre dernier et ont été incarcérés dans différents camps militaires, accusés de révolte pour avoir refusé de livrer bataille au mouvement M23, une rébellion qui combat le régime de la République Démocratique du Congo.
Les raisons avancées par ces militaires sont entre autres : l'obligation de porter la tenue militaire des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) sans aucune explication, le manque d’équipement militaire adéquat leur permettant de combattre le M23 ainsi que le manque de coordination entre les différents groupes armés aillés aux FARDC contre le M23. Ces militaires burundais expliquaient également que les armes lourdes étaient entre les mains des FARDC. Et ces derniers lorsqu’ils voyaient qu'ils étaient menacés par les combattants du M23, se repliaient en débandade laissant ces équipements lourds à l’ennemi qui les a utilisés contre ces militaires burundais.
Toutes ces explications n'ont pas cependant empêché les autorités burundaises de le mettre en prison. Ils ont été éparpillés dans différents camps militaires, notamment à Muzinda, Mujejuru et la police militaire situé en Mairie de Bujumbura.
Privé de tout droit de visite toute la période d'incarcération dans ces différents camps militaires, les familles de ces militaires ont appris de la part de leurs collègues, qu’ils ont été transférés au cours de la 3ème semaine de ce mois de janvier dans différentes prisons du pays notamment la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, Bururi et Ruyigi.
Certaines familles n'ont pas pu trouver les leurs dans ces prisons et sont en alerte d'autant plus que les autorités militaires ne veulent pas les informer sur le sort des leurs.