L’ONU exhorte les gouvernements à mettre fin à l’impunité contre les journalistes
Par : Innocent-Valentin Singirankabo
La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes et les abus commis contre les journalistes a été célébrée le 2 novembre. À cette occasion, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lancé un appel pressant aux gouvernements du monde entier pour garantir la justice aux journalistes victimes de violences.
Dans son message prononcé à New York, António Guterres a rappelé que neuf journalistes sur dix tués dans le monde demeurent sans justice. Il a cité le cas de Gaza, région qu’il a qualifiée de la plus meurtrière pour les professionnels des médias en raison du conflit qui s’y poursuit.
« J'appelle à une enquête approfondie et impartiale sur ces meurtres. L'impunité, où qu'elle soit, constitue une injustice envers les victimes et leurs familles. Elle est aussi une violation de la liberté de la presse, qui conduit à des abus et représente une menace pour la démocratie elle-même », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU.
António Guterres a exhorté les États à enquêter sur les exactions commises contre les journalistes, à poursuivre les auteurs et à créer des conditions sûres pour l’exercice du métier, partout dans le monde. Il a également dénoncé la montée du harcèlement en ligne visant les femmes journalistes, un phénomène qu’il a qualifié d’inquiétant et trop souvent impuni.
Le message du Secrétaire général a été délivré alors que la journaliste burundaise Sandra Muhoza reste détenue depuis le 12 avril 2024, atteinte à l'intégrité du territoire national et aversion raciale.

