Pénurie du carburant qui rime avec désordre.

Il s’observe un désordre dans la distribution du carburant en Mairie de Bujumbura. Si le carburant n’est pas dissimilé, les clients ne sont pas servis par ordre d’arrivée et certains préfèrent se rabattre au marché noir pour s’approvisionner à un prix exorbitant.
Vivre aujourd’hui en mairie de Bujumbura est un casse-tête suite à la pénurie du carburant. Les habitants de la ville de Bujumbura qui se sont entretenus avec la RPA indiquent que l’après-midi de ce jeudi seule la station-service dite Kobil située près de la place de l’indépendance était en train de distribuer du carburant. Les demandeurs de ce produit étaient nombreux sur les files d’attente mais un tout petit nombre a été servi, explique ce chauffeur de bus qui était à la 94ème position. Il déplore le non-respect de l’ordre d’arrivée dans la distribution de ce produit. «Nous avons été attristés de constater qu’un grand nombre de véhicules de la police viennent remplir beaucoup de bidons d’essence alors que nous venions de passer toute la journée sur place sans être servis. En quoi ces policiers vont-ils utiliser ce produit ? Il sera sans doute vendu au marché noir. C’est la loi du plus fort qu’on applique. Nous avons aussi appris qu’un camion-citerne a approvisionné la station Interpetrol vers 18 heures de ce jeudi. Mais arrivée sur place, on nous a dit de revenir le matin de ce vendredi».
Ce chauffeur de bus fait savoir qu’ils ont été étonnés d’apprendre ce vendredi matin que ce carburant est déjà épuisé à cette station-service. « On nous a dit ce matin qu’il n’y a plus de carburant. Imaginez-vous d’apprendre que le carburant servi hier à 18 heures soit déjà épuisé vers 7 heures de ce vendredi. Excepté la station Interpetrol située tout près de l’Eglise Pentecôte de Ntahangwa, aucune autre station-service ne donnait du carburant ce vendredi matin ici en mairie de Bujumbura. C’est vraiment terrible. Presque tous les véhicules sont stationnés devant les stations-services et d’autres sont garés à la maison », se lamente- t- il.
Un autre habitant de la ville de Bujumbura indique qu’aujourd’hui certains s’approvisionnent en carburant au marché noir mais à un prix trop élevé. «A la 11ème avenue du quartier Buyenzi, un litre d’essence s’achète à 8000 francs burundais. On a appris que certains vendeurs y ajoutent de l’eau et du thé. C’est vraiment déplorable », a- t- il révélé.