L’allaitement maternel comme une alternative à la malnutrition aigüe.

Un apport alimentaire individuel inadéquat en matière de qualité et de quantité est un des facteurs contributifs à malnutrition aigüe. Il semble se refléter dans la quasi-totalité des districts sanitaires analysés notamment chez les enfants de moins de 2 ans. De plus, les maladies infantiles telles que le paludisme et les infections respiratoires ont des variations saisonnières qui semblent s’associer aux pics de malnutrition aiguë. Face à tout cela, l’allaitement est proposé comme facteur protecteur.
La petite soudure alimentaire de la saison culturale B explique l’apport alimentaire individuel inadéquat en matière de la diversité comme de la fréquence. Une situation qui a été reportée dans la quasi-totalité des districts analysés et notamment chez les enfants de moins de 2 ans en 2022, peut-on lire dans le rapport de du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité alimentaire, IPC.
Entre autre facteurs, l’IPC cite les maladies infantiles telles que la fièvre due au paludisme et les infections respiratoires ayant des variations saisonnières qui semblent s’associer aux pics de malnutrition aiguë. Seuls les cas de diarrhées semblent présenter une saisonnalité opposée à celle de la malnutrition. Les pics des diarrhées semblent être associés à la saison sèche entrainant probablement une diminution de l’accès à l’eau qui pourrait entrainer une diminution des pratiques d’hygiène, déclare l’ IPC dans son rapport. En plus, la récente épidémie de la fièvre de la vallée du Rift pourrait avoir des répercussions sur la sécurité alimentaire et la malnutrition aiguë, ajoute l’IPC.
Dans son rapport, l’IPC indique que le niveau de retard de croissance dans la plupart des districts sanitaires dépasse les niveaux de 30 à40%. Ainsi, plus d’un enfant sur trois souffre de la malnutrition chronique avec une plus grande vulnérabilité aux chocs et donc une augmentation du risque de développer des épisodes de malnutrition aiguë.
L’IPC trouve l’allaitement comme facteur protecteur. Selon l’IPC, les pratiques d’allaitement au Burundi montrent des taux relativement élevés .Ce qui montrerait que la dimension des bonnes pratiques d’allaitement semble de qualité chez les mères burundaises. Il apprécie également la couverture des campagnes de vaccination contre la rougeole, la supplémentation en vitamine A et le déparasitage. L’IPC considère que les données de routines ainsi que les données historiques des précédentes enquêtes montraient des taux de couverture supérieurs à 80%.