La variole du singe signalée au Burundi : Les épidémiologistes appellent à plus de mesures concrètes

Les 3 cas de la variole du singe ont été déjà confirmés et déclarés par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA ce jeudi 25 juillet 2024. Dr Lydwine Baradahana, la ministre de la santé publique a aussi informé la population des symptômes de cette maladie ainsi que les méthodes de prévention.
En date du 22 juillet 2024, trois cas suspects au virus de MPox signalés respectivement au Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge, à l’hôpital militaire de Kamenge et au district sanitaire Isare dans la localité d’Itenga, se sont avérés positifs au virus de MonkeyPox ou variole du singe après les analyses de ces 3 échantillons au laboratoire national de référence INSP, comme l’a annoncé la ministre Lydwine Baradahana.
Cette maladie qui est hautement contagieuse touche les humains et les animaux, a expliqué la ministre en charge de la santé publique, et se manifeste par la fièvre, des céphalées, un mal de gorge, de la fatigue, une augmentation du volume des ganglions, des douleurs musculaires ou encore une éruption cutanée généralisée. Cependant, des complications pulmonaires, oculaires, digestives et cérébrales peuvent survenir. « Mais également, elle peut entrainer la mort si la prise en charge du malade n’est pas amorcée à temps », a souligné la ministre.
« La transmission de la variole du singe se fait à travers toute forme de contact corporel avec une personne infectée ou les objets ayant été en contact avec le virus de cette maladie ou les sécrétions du malade ou de l’animal infecté. Ce virus peut aussi se transmettre par des gouttelettes respiratoires ou aérosols à faible portée ».
Pour se protéger contre cette maladie, Dr Lydwine Baradaha a recommandé à la population d’observer les mesures préventives telles que se laver et régulièrement et correctement les mains avec de l’eau propre et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique, d’éviter le contact avec toute personne présentant l’un des symptômes ci-haut cités et de faire recours aux services de santé les plus proches devant tout cas suspect.
Elle a aussi indiqué que les trois cas au virus de MPox sont en train d’être pris en charge dans les structures de santé et évoluent bien et les cas contacts sont déjà listés et que leur suivi en cours.
Les épidémiologistes demandent plus de mesures
Faisant déjà face à cette maladie, le ministère en charge de la santé devrait réduire la transmission de la maladie en évitant les rassemblements sociaux dans les zones à haut risque : dans les marchés, les églises, les bistrots, explique l’épidémiologiste Come Konakuze.
L’épidémiologiste conseille également la vaccination de la population burundaise. La variole du singe n’ayant pas de vaccin propre, Come Konakuze fait savoir que les études ont prouvé que le vaccin contre la variole, un virus déjà connu et qui est de la même famille que le MonkeyPox, protège jusqu’à 90%. Le ministère de la santé devrait donc songer à vacciner toute la population.
Pour lutter efficacement aussi contre la maladie, les responsables du secteur de la santé doivent disponibiliser et dispatcher dans tout le pays les médicaments administrés en cas d’infection au virus de la variole du singe.
L’épidémiologiste Konakuze souligne en outre qu’en cas de fléau, épidémie ou pandémie, la communication joue un rôle prépondérant. Pour éviter les fausses informations et éveiller la conscience de chaque Burundais, le ministère doit prioriser la communication des risques, communiquer efficacement et en temps réel sur la situation.