Pénurie d’eau à Cibitoke : le choléra se propage, la population réclame de l’eau potable

La commune de Cibitoke, dans la province de Bujumbura, traverse une crise sanitaire préoccupante en raison d’une pénurie prolongée d’eau potable. Cette situation a favorisé la propagation de plusieurs maladies liées au manque d’hygiène, dont une épidémie de choléra qui progresse rapidement. En moins de deux semaines, plus de quarante-cinq personnes ont été contaminées.
Privée d’un approvisionnement régulier en eau potable, la population est contrainte de puiser n’importe où de l’eau insalubre. « Nous faisons face à un sérieux problème lié au manque d’eau potable de la REGIDESO. Cela fait environ une semaine entière que l’approvisionnement en eau est interrompu. Actuellement, la population est obligée de puiser l’eau où elle peut, même si ces sources sont insalubres. Dans ces conditions, il existe un risque élevé de propagation du choléra dans la commune de Rugombo », explique notre source.
Le centre de santé de Rugombo, établissement désigné pour la prise en charge des cas de choléra, accueille un nombre croissant de malades. Faute de lits suffisants, deux patients doivent partager le même lit. « Le nombre de personnes contaminées par l’épidémie de choléra ne cesse d’augmenter. Actuellement, quarante-cinq malades sont hospitalisés au centre de santé de Rugombo », précise notre source.
Les habitants interpellent la REGIDESO et la Croix-Rouge, les exhortant à leur venir en aide pour garantir l’accès à une eau potable. « Il est donc indispensable de solliciter l’appui de la Croix-Rouge afin qu’elle puisse nous fournir de l’eau. Cela permettrait à la population de disposer au moins d’une quantité minimale pour des besoins essentiels tels que la vaisselle ou la cuisson », ajoutent-ils.
Dans une optique de prévention et de lutte contre cette épidémie, des mesures ont été prises par l’administrateur de la commune de Cibitoke, Najeneza Euloge, afin de contenir la propagation du choléra et protéger la population, notamment la fermeture des bars qui ne respectent pas les conditions d’hygiène, l’interdiction de vendre des aliments dans la rue et l’installation de points d’eau pour se laver les mains.