Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les défis majeurs relevés lors des états généraux de l’éducation.

Les états généraux de l’éducation ont démarré mardi de cette semaine à Bujumbura. Plusieurs défis auxquels fait face le secteur de l’éducation au Burundi ont été soulevés.

  1. Le manque de matériels et l’insuffisance du prêt-bourse

Certains problèmes signalés lors des états généraux de l’éducation en 2014 sont toujours là 8 ans plus tard.

L’insuffisance des moyens financiers, le sureffectif des élèves dans les classes, la formation non adaptée au marché du travail, le prêt-bourse insuffisant pour les étudiants, la plupart des défis ont été évoqués le mardi lors du démarrage des états généraux de l’éducation.

Le ministre de l’éducation et de la recherche scientifique, François Havyarimana, a précisé que cette rencontre permettra de dégager des pistes de solutions axées sur des principales thématiques.

Le vice-président, Prosper Bazombanza, qui a représenté le président de la République dans ces assises, a soulevé le problème de manque de bancs-pupitres. Selon lui, la population locale et les natifs qui contribuent à la construction des écoles devraient également contribuer à l’achat des bancs-pupitres pour chaque classe construite. En ce qui concerne le sureffectif des élèves dans les salles de classes, le secrétaire permanent au ministère de l’éducation, Frédéric Bangirinama, a proposé la réduction du taux de natalité au sein de la population burundaise.

Certains participants ont également proposé la majoration du prêt-bourse au cours de ces assises qui ont été retransmises en direct sur zoom pour permettre à ceux qui résident à l’étranger d’y apporter leurs contributions. Les bailleurs de fonds du secteur éducatif burundais dont l’UNICEF étaient également représentés dans ces échanges.

  1. Nécessité des réformes au niveau de tous les échelons du système éducatif burundais.

En plus du manque de matériels et de l’insuffisance d’enseignants alors que les classes sont surpeuplées, Victor Ndabaniwe, représentant la coalition des syndicats des enseignants, COSSESSONA, aux états généraux de l’éducation estime que l’enseignement est mal organisé à l’école fondamentale et post-fondamentale. « Le fait que les élèves font 9 années sans passer aucun test est un obstacle à l’enseignement. L’absence du concours national de la 6ème année est contre-productive d’autant plus nous ne savent même pas où sont passés certains cours qui étaient dispensés en 6ème et en 10ème année. Plusieurs langues apprises en même temps compliquent aussi les écoliers», a fait observer Victor Ndabaniwe.

Monseigneur Simon Ntamwana qui a représenté toutes les confessions religieuses dans ces assises  a demandé que certains cours ne soient pas écartés. « Que les enfants qui se sentent forts en calcul ou en mathématiques ne soient pas désorientés. Qu’on laisse tranquille aussi ceux qui veulent approfondir les études au niveau des cours sociaux parce que ces cours aussi sont nécessaires», a indiqué ce prélat.

Les participants aux états généraux de l’éducation ont également précisé que les enseignants ne sont pas bien formés. Professeur Joseph Ndayisaba qui a fait un exposé sur l’organisation des curricula face à l’employabilité des lauréats du système éducatif burundais demande que le système éducatif burundais soit repensé dans son ensemble du pré- scolaire à l’enseignement supérieur. Selon lui, il s’observe également de nombreuses imperfections même au niveau de l’enseignement supérieur.

  1. Les défis de l’enseignement supérieur au Burundi.

L’Etat devrait élaborer la politique nationale de l’éducation selon professeur Yves Ndayikunda. Dans son exposé basé sur l’amélioration de la qualité de l’éducation, Professeur Yves Ndayikunda suggère aussi la mise en place du fonds national de recherche. Sans recherche, le développement de l’éducation sera toujours problématique. Professeur Yves Ndayikunda signale que ce fonds est déjà initié dans plusieurs autres pays de l’Afrique de l’Est comme le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda. Cela permet d’éviter de financer les institutions publiques seulement parce que c’est un fonds auquel les institutions publiques et privées postulent. Cela augmente la compétitivité et améliore la qualité des recherches, et de l’éducation par conséquent.

Le renforcement des capacités des enseignants et des chercheurs fait également partie des recommandations de Professeur Yves Ndayikunda. Selon lui, le pilotage actuel de la qualité au niveau de l’enseignement supérieur souffre entre autres du manque d’enseignants formés en pédagogie universitaire, des recherches quasi-inexistantes dans certaines institutions, du problème d’infrastructures, de la massification des classes qui ne permettent pas un encadrement des étudiants et du problème d’adéquation formation-emploi. Selon professeur Yves Ndayikunda, le pilotage de qualité est un processus permanent qui demande l’implication de toutes les parties prenantes. Les participants aux états généraux de l’éducation ont présenté des recommandations finales ce jeudi soir.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 279 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech