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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Tous contre le vagabondage sexuel de certains éducateurs pour l’année scolaire 2022- 2023.

Le vagabondage sexuel de certains enseignants doit être le combat de tous les acteurs de l’éducation. L’appel a été lancé par le ministre de l’éducation nationale lors de l’ouverture de la rentrée scolaire, édition 2022- 2023.

Le ministre de l’éducation Nationale demande à tous les acteurs de l’éducation  de combattre avec énergie le phénomène  des éducateurs qui s’emprennent à leurs éduquées  pour des plaisirs  sexuelles. Aux élèves, il leur a  demandé    la retenue et de ne jamais aspirer  aux points  frauduleux. « Nous demandons aux responsables de l’éducation au niveau provincial et communal de collaborer avec les administratifs ainsi que la justice pour sanctionner sévèrement les éducateurs qui trainent dans le vagabondage leurs élèves. Cela permettra d’éradiquer ce phénomène à Kayanza et dans tout le pays.  Aux élèves, nous leur demandons de vous focaliser sur votre avenir car le pays attend beaucoup de vous. Ne perdez pas votre temps et surtout ne cherchez pas à avoir les notes que vous ne méritez pas. Vous devrez respecter les règlements scolaires car les sanctions sont prévues », a lancé François  Havyarimana, ministre de l’éducation nationale.

Cet appel a été lancé ce lundi en province de Kayanza   lors de l’ouverture solennelle de la rentrée scolaire 2022-2023. Une première sortie médiatique d’un tel responsable de haut niveau sur ce phénomène qui gangrène déjà le secteur de l’éducation.

Plusieurs cas de jeunes filles victimes de ce vagabondage sexuel de certains enseignants et directeurs d’écoles ont été signalés au cours de la seule année scolaire 2021- 2022 à travers tout le pays.

Appartenant au même parti au pouvoir, plusieurs bourreaux de ces jeunes filles ont, dans la plupart de cas, bénéficié de la complicité de leurs directeurs communaux ou et provinciaux de l’enseignement pour ne pas être poursuivis en justice.

Egalement, des tentatives de corruption des familles de victimes et des tentatives d’élimination physique des victimes ont été signalées au cours de cette année scolaire 2021- 2022.

 

Rentrée scolaire perturbée ce lundi.

La plupart des enseignants n’ont pas pris en considération les retards des élèves dans la ville de Bujumbura pour ce premier jour de classe de l’année scolaire 2022-2023. A cause de la carence des bus de transport et celle du carburant, certains élèves se sont rendus à l’école à pied.

Dans la plupart des établissements scolaires de la capitale économique, les cours ont démarré après 8 heures du matin.

A l’école fondamentale Musaga II,  il s’est observé dans la matinée des discussions liées aux contributions pour les constructions que certains parents n’ont pas payées au cours de l’année dernière. Certains parents qui ne sont pas encore prêts à s’acquitter de ces contributions nous ont signalé qu’ils ont décidé de retourner chez eux avec leurs enfants parce qu’ils n’arrivaient pas à convaincre les responsables de l’école.

D’autres parents indiquent que les prix des cahiers ont sensiblement grimpé. L’un d’entre eux nous a précisé qu’il avait acheté une douzaine de cahiers de 100 feuilles à 13 mille francs l’année dernière mais qu’il l’a actuellement achetée à 19500 francs. Le prix de l’uniforme a été également revu à la hausse. Au lycée du lac Tanganyika, l’uniforme qui coûtait 23 mille l’année dernière coûte aujourd’hui 26 mille francs pour les filles et 27 mille francs pour les garçons. Les élèves qui sont gros pouvant payer jusqu’à 30 mille pour obtenir l’uniforme à cet établissement secondaire.

A certaines écoles, il s’est aussi remarqué des va-et-vient des parents qui cherchaient des places de redoublement pour leurs enfants.

Au niveau de tout le pays, la rentrée scolaire a été perturbée par les élections des notables des collines et des quartiers parce que la plupart de ces élections se déroulaient dans les enceintes des écoles. Dans les communes de Nyamurenza de la province Ngozi et de Giteranyi de la province Muyinga, certains enseignants signalent qu’il n’y a pas eu de classe ce lundi dans la plupart des établissements à cause de la tenue de ces élections.

Avoir un crédit logement pour les enseignants, un véritable parcours du combattant

Les enseignants membres du fonds de solidarité des travailleurs de l’enseignement, FSTE, se lamentent de ne plus bénéficier de crédits. Certains de ces enseignants attendent leurs crédits logement depuis 8 mois. Ils demandent aux responsables du FSTE de débloquer ces crédits étant donné que c’est leur plein droit d’en bénéficier.

 

Parmi les avantages que le FSTE avait promis à ses membres figure le crédit logement. Toutefois, selon les informations que nous détenons des membres de ce fonds, certains d’entre eux ont déposé leurs dossiers de demande de crédit pour logement mais cela fait plusieurs mois qu’ils attendent en vain.

«  Nous avons souscrit la demande de crédit logement au sein du FSTE depuis le mois de janvier 2022, mais jusqu’aujourd’hui, aucune réponse. Si tu vas demander   dans les agences du fonds, ils ne font que vérifier si ton dossier a été reçu et  te disent d’aller attendre », témoigne un enseignant.

Pourtant, pour avoir un dossier complet cela coûte aux enseignants pas moins de 50 mille francs BIF.  Ne pas accéder à ce crédit leur met dans des problèmes financiers : « Cela nous plonge dans des pertes énormes car, il peut arriver que quelqu’un t’avance des matériaux de construction, et que tu demandes à quelqu’un de commencer à fabriquer des briques ou bien des poteaux, ou encore commencer à faire des arrangements avec les maçons. Quelques fois d’ailleurs, nous donnons des avances sur rémunérations. Si donc, le crédit n’est pas attribué à qui de droit, tout cela tombe à l’eau ».

Les enseignants en général demandent aux responsables du fonds de solidarité des travailleurs enseignants de sortir du silence pour leur expliquer les problèmes dont ils ont rencontré ou alors de se déclarer incapables si c’est le cas.

Le Lycée Central Saint Gabriel sommé de déménager à quelques jours seulement de la rentrée scolaire.

Le Lycée Central Saint Gabriel dit ‘’ Libre’’ situé en zone Ngagara de la commune Ntahangwa a été sommé de déménager de ses locaux qu’il  occupait depuis plus de 20 ans. La raison avancée est que le ministère de l’éducation veut y implanter une nouvelle école. Ce qui déstabilise les parents d’élèves de ce lycée qui se demandent où vont aller leurs enfants au moment où la rentrée scolaire approche.

Le Lycée Central Saint Gabriel dit ‘’Libre’’ a commencé ses activités en 1994. Il comprend le cycle fondamental et le cycle post-fondamental. Selon des informations que la RPA détient du ministère de l’éducation, le dit ministère a ordonné  à cette école de déménager de ses locaux pour aller continuer ses activités pédagogiques  de l’année scolaire de 2022-2023 dans un autre endroit. La raison serait que ledit  ministère souhaite implanter une autre école dans les enceintes actuelles du Lycée Central Saint Gabriel.

Actuellement, les parents d’élèves de ce Lycée s’inquiètent du sort de leurs enfants à la veille de la rentrée scolaire, surtout que ce lycée compte actuellement plus de 900 élèves.

A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre les responsables du Lycée Central Saint Gabriel pour leur demander le sort de ces élèves mais sans succès. Elle a également essayé de contacter François Havyarimana,  ministre de l’éduction pour lui demander la même  question et ce dernier était injoignable sur son téléphone portable tandis que son téléphone de bureau sonnait sans que personne ne décroche.

Les directeurs des écoles à régime d’internat redoutent la prochaine rentrée scolaire car croulante encore sous les dettes de celle écoulée

La quasi-totalité des écoles à régime d’internat à travers le pays doivent des arriérés de paiement des denrées alimentaires à leurs fournisseurs pour l’année scolaire 2021-2022. C’est une situation due en grande partie à  la  flambée progressive et spectaculaire des prix des denrées alimentaires. Les directeurs des écoles demandent la revue à la hausse des subsides ou alors que  le gouvernement se charge lui-même de les approvisionner en denrées alimentaires.

 

La somme d’argent dont les écoles à régime d’internat doivent à leurs fournisseurs varie d’une école à une autre. Plus un établissement a un grand nombre d’élèves, plus il se retrouve avec une  dette élevée  envers  les fournisseurs. La province dans laquelle se trouve l’école est un autre facteur  qui contribue dans la variation de ces dettes car les prix des denrées alimentaires peuvent varier selon les localités.

Certains directeurs qui se sont confiés à la rédaction de la RPA affirment qu’ils doivent plus de 7 millions BIF à leurs fournisseurs, d’autres 8 millions BIF. Selon nos sources, certaines écoles ont une dette qui va même au-delà de 30 millions BIF à leurs fournisseurs.

Aujourd’hui, par exemple dans presque toutes les provinces du pays, un kg de riz coûte entre  2700  et 3400 francs burundais selon la qualité alors que l’année scolaire dernière, le même  kg de riz coûtait  entre  1500 et 2500 francs. D’autres denrées ont également vu leurs prix sensiblement augmentés. C’est notamment la farine de manioc qui est passé de 800 à 1 500 francs le kg ainsi que le haricot qui est passé de 2 000 à 1 500 francs burundais le kg. ‘’Et ces prix pourront augmenter d’ici la prochaine rentrée scolaire‘’ Craignent certains directeurs des écoles à régime d’internat qui se sont entretenus avec la RPA.

Ces directeurs d’établissement scolaires ajoutent aussi que la persistance du manque de carburant est venue aggraver la situation. Ils proposent ainsi la hausse des subsides chaque fois que les prix des denrées alimentaires flambent sur le marché. Au cas contraire, ils proposent que le gouvernement se charge lui-même de l’achat et de la distribution des denrées alimentaires à ces écoles. Et pour  pouvoir s’acquitter de leurs dettes envers les fournisseurs, les directeurs de ces écoles demandent l’intervention du gouvernement.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre  François Havyarimana, ministre de l’Education Nationale, sans y parvenir. Il était injoignable sur son téléphone portable alors que le téléphone de son bureau sonnait sans que personne ne décroche.

Pour rappel, une telle situation s’est observée dans les écoles à régime d’internat avant l’année scolaire 2017-2018. Il a fallu l’intervention du gouvernement  pour que les directeurs puissent s’en sortir.

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