Le personnel du CHUK prône le dialogue face au forcing de la direction de l’hôpital pour contrôler le fond des travailleurs.

Le personnel de l’hôpital Roi Khaled demande à la direction générale de cette institution de procéder par la voie du dialogue pour la mise en place de nouveaux organes dirigeants du fonds des travailleurs au lieu d’user de la force. Par ailleurs, une durée de deux semaines a été accordée aux membres du comité sortant pour la remise et reprise et qu’au cas contraire ils seront traduits devant la justice.
La note qui convoque la réunion de l’assemblée générale des membres du fond de mutualité et de pension des travailleurs du centre hospitalo-universitaire de Kamenge est sortie le vendredi 3 juin. Cette réunion a été convoquée par Léonidas NDAYISENGA qui a signé au nom du président du comité directeur dudit fond.
Comme prévu, ladite réunion a eu lieu avec une faible participation ce mardi dans les enceintes du bâtiment du restaurant du personnel du CHUK. Elle était supervisée par un certain Eric MANIRAKIZA, conseiller juridique et chargé du contentieux. L’analyse de la situation actuelle du fond et les projets d’avenir étaient à l’ordre du jour. Ce témoin avait répondu présent à cette réunion. « Ces gens ont essayé d’expliquer que ce sont eux responsables actuels du fond et qu’ils vont même adresser une correspondance au comité sortant pour qu’il remette les statuts du fond. Ils ont également signifié que le procès-verbal de la réunion sera transmis au directeur général de l’hôpital avec copies au ministre de tutelle et à la banque dans laquelle domicilié le compte du fond. Tout ça, c’est pour avoir accès aux comptes car à l’heure actuelle aucun membre des comités sortant ou entrant n’a ce droit ».
Les travailleurs de l’hôpital Roi Khaled sont également être étonnés par le fait qu’une réunion soit convoquée et tenue par un comité qu’ils qualifient d’illégal dans la mesure où il n’y a pas encore eu de remise et reprise. Ils demandent alors au directeur général de cet hôpital de procéder par la voie du dialogue pour la mise en place de nouveaux organes dirigeants du fond au lieu d’user de la force. « Nous y voyons toujours des irrégularités car ceux qui se disent être les membres dirigeants du fond ne sont régis par aucune loi sauf qu’ils seraient soutenus par le directeur. Cela va à l’encontre des statuts du fond. Nous demandons que cela s’arrête et que les comités sortant et entrant de même que le directeur s’asseyent ensemble pour le dialogue et organiser des élections transparentes comme nous l’avons toujours sollicité. Surtout, nous demandons au directeur de ne pas s’immiscer dans la gestion du fond », a martelé un des travailleurs de l’hôpital.
Une durée de deux semaines a été accordée au comité sortant dirigé par Madame Alice NDUWIMANA pour procéder à la remise et reprise et qu’au cas contraire il sera traduit en justice, selon les participants à cette réunion.
A ce propos, la rédaction de la RPA a tenté de joindre encore une fois Stanislas HARAKANDI, directeur général de l’hôpital Roi Khaled mais sans succès.