A Bujumbura, pas d’enthousiasme pour participer à l’éclairage public.

La population de la mairie de Bujumbura n’est pas chaude pour participer à l’éclairage public. Pour certains, il revient d’abord au gouvernement de restaurer l’éclairage sur les voies publiques. Certains d’autres qui ont essayé de participer à cet éclairage public trouvent leurs lampes volées le lendemain matin
Ils sont nombreux parmi les habitants des différents quartiers de la mairie de Bujumbura à trainer les pieds dans la mise en application de la mesure leur demandant de participer à l’éclairage public. Ceux qui ont essayé de répondre à cet appel font face à un sérieux problème. Chaque fois qu’ils installent de lampes pour éclairer la voie publique, ils se réveillent le lendemain matin sans ces lampes. Les enfants de la rue s’en chargent. Le dernier exemple est celui de cet habitant de la zone Musaga. « On t’obliger de mettre des lampes sur ta maisons en face de la voie publique pour l’éclairer. Si tu t’exécutes, le matin tu ne trouves rien. Ce sont les enfants de la rue qui les volent. Donc, tu te retrouves dans l’obligation de remplacer infiniment ces lampes », dit- il.
Pour la population, le plus choquant est le caractère intransigeant des administratifs. « Ce qui nous blesse, c’est le comportement des chefs de quartiers ou les chefs de cellules. Ils ne peuvent même pas t’accorder l’occasion de t’exprimer. S’ils ne trouvent pas de lampe même si elle a été volée la nuit, ils te font une quittance de 100 milles franc sans attendre. Imaginez- vous 100 milles franc dans la pauvreté que nous traversons et au moment où on parvient à peine de nourrir les enfants. Vraiment, c’est regrettable. On n’a pas de mots à dire », ajoute- t- il.
Vers la fin du mois de septembre 2021 lors d’une réunion à l’intention des administratifs, le maire de la ville, Jimmy Hatungimana, avait demandé à ces derniers d’ordonner la population à participer dans l’éclairage public pour des raisons de sécurité. L’éclairage public n’est pas un luxe mais plutôt une nécessité, avait-il déclaré.