Les burundais réfugiés en RDC menacés par la famine
Les burundais réfugiés dans différents camps de la RDC viennent de passer plus de 3 mois sans être approvisionnés en vivres. Certains sont déjà tombés malades à cause de la malnutrition, d’où ils demandent aux organisations chargées des réfugiés de leur venir en aide.
Les réfugiés burundais des camps de Lusenda et Malinde indiquent qu’ils mènent une vie difficile. Ils viennent de passer quatre mois sans ration alimentaire alors qu’ils étaient approvisionnés mensuellement en nourriture. « Aujourd’hui, les réfugiés du camp de Lusenda et Malinde, sommes dans une vie misérable. Le dernier approvisionnement en nourriture remonte au 17 Avril. Depuis lors, on est là à attendre. Les parents sont dépassés. Les camps de Mulongwe et Malinde, quant à eux, viennent de passer cinq mois sans être approvionnés en vivres. » Témoigne un des burundais réfugié en RDC.
Ces réfugiés burundais tombent déjà malades des suites de la malnutrition. Entre temps, une distribution de téléphones mobiles sur lesquels l’argent pour la ration sera transféré a commencé ce mardi. Une opération qui ne suscite pas de l’espoir parce que les réfugiés du camp de Mulongwe ont eu ces téléphones depuis plus d’un mois et n’ont pourtant pas encore reçu l’argent de la ration. « Certaines personnes sont tombées malades et se rendent à l’hôpital pour se faire soigner. Les infirmiers essaient de leur cacher la vérité alors qu’ils souffrent de la malnutrition. Ce mardi, ils ont commencé la distribution des téléphones qui nous aideront à avoir de l’argent pour la ration. Mais nous n’avons perdu tout espoir vu que les réfugiés de Mulongwe sont dans la même situation que nous alors qu’ils disposent de ces téléphones depuis plus d’un mois.» Se désespère un des réfugiés qui s’est entretenu avec la RPA.
Les organisations VODACOM et PAM sont chargées de la distribution de ces téléphones. Ces réfugiés burundais demandent au HCR de leur venir en aide surtout qu’ils ne sont plus autorisés à sortir du camp pour chercher du travail à cause de la pandémie de coronavirus.