Les élèves burundais réfugiés au camp de Nduta en Tanzanie s'inquiètent pour leur avenir suite au refus de l'Etat burundais de leur envoyer des tests de fin du 1er et 2ème cycle de l'école secondaire.

Les épreuves portant évaluation de cycle qui devaient commencer ce lundi 27 février 2017 ont été reportées pour une date ultérieure.

C'est la consternation au sein de ces élèves qui jugent non-convaincants les raisons avancées pour ce report. « Les raisons avancées ne sont pas convaincantes. Ils disent que l'UNICEF et le HCR ne se sont pas encore entendus sur qui va signer sur les certificats. Nous nous sommes longtemps préparés. C'est la 3ème fois que nous attendons ces épreuves en vain », explique un des élèves réfugiés.

Les conséquences sont multiples et ces élèves demandent que leurs problèmes soient réglés. « Nous demandons à la communauté internationale, au HCR et à l'UNICEF de prendre notre question en main. Il y a plus de trois mois que nous préparons ces examens mais jusqu'ici rien n'a été fait. Beaucoup d'entre nous, surtout les filles, sont enceintes et d'autres sont mariées précocement car elles ne savent pas ce que sera leur avenir sans étudier », ajoute notre source.

Les élèves concernés par cette situation sont des finalistes des différentes sections du secondaire et ceux de la 9ème et la 10ème fondamentale. Ce dernier groupe a été autorisé d'avancer de classe en attendant la passation de ces épreuves.

Actuellement, certains de ces élèves n'ont plus le courage de fréquenter l'école. Ils s'absentent souvent et expliquent que ce n'est plus nécessaire de poursuivre l'école alors qu'ils n'ont pas accès aux tests nationaux.