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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Reprise du dialogue inter-Burundais à Arusha sans le CNARED

mai 23, 2016 0 2984
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Les pourparlers inter-burundais ont repris ce samedi 21 mai 2016 à Arusha en Tanzanie pour tenter de trouver une solution à la grave crise que traverse le Burundi depuis un peu plus d’une année. Toutefois, la principale plateforme de l’opposition, le CNARED, est absente de cette session car le médiateur Tanzanien Benjamin Mkapa n’a pas invité le CNARED. 

 

C’est l’ancien Président Tanzanien Benjamin Mkapa, nommé récemment par les Chefs d’Etats de l’EAC comme facilitateur dans la crise au Burundi, qui a ouvert cette session de dialogue à Arusha en Tanzanie. Il a d’emblée demander l’arrêt des violences au Burundi qui ont déjà fait de nombreuses victimes.

 

Le dialogue inter-burundais réunit les représentants du Gouvernement Burundais, les partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition, des organisations de la société civile et des mouvements des femmes ainsi que des jeunes ; en plus des représentants de l’ONU, de l’UA et des envoyés spéciaux dans la sous-région.

 

Toutefois, les grands absents sont les partis du CNARED, la principale plateforme de l’opposition. Elle accuse le bureau du médiateur, et particulièrement le Secrétariat de l’EAC, de les avoir évincés sciemment de ces pourparlers. Pour Pancrace Cimpaye, porte-parole du CNARED, ces pourparlers n’aboutiront à rien en l’absence des principaux protagonistes à la crise. « Il devrait y avoir deux parties sur la table des négociations à Arusha. D’un côté le Président Pierre Nkurunziza qui a violé la loi en s’arrogeant un troisième mandat illégal et qui est en train de tuer des Burundais ainsi que les partis qui le soutiennent ; et de l’autre côté les partis de l’opposition regroupés au sein du CNARED ainsi que les organisations de la société civile qui ont manifesté contre le 3ème mandat » déclare le porte-parole du CNARED. 

 

Le CNARED annonce qu’il compte saisir le Président en exercice de l’Union Africaine ainsi que la présidente de la Commission de l’UA de même que le Président en exercice de l’EAc pour dénoncer une « mascarade de Pierre Nkurunziza qui n’aboutira pas à une solution de sortie de crise », ajoute Pancrace Cimpaye.

 

Le gouvernement de son côté reste intransigeant et refuse de s’assoir à la même table que ceux qu’il considère comme des groupes armés qui tuent des populations civiles. « Le Gouvernement Burundais exige le respect de la loi. Les groupes qui ont eux-mêmes déclarés leur intention de tuer et massacrer des populations, qui ont jeté des grenades sur ces civils, qui ont assassiné des officiers de l’armée doivent être poursuivis. Nous leur disons que la voie de la guerre n’est pas la bonne. Ils doivent accepter la voie de la paix » a déclaré Alain Nyamitwe, Ministre Burundais des Relations Extérieurs au premier jour des pourparlers à Arusha. 

 

Des entrevues en groupes

 

Le facilitateur Benjamin Mkapa a choisi de rencontrer à tour de rôle les différents groupes représentés à Arusha et non en séance plénière dès ce dimanche. Certains acteurs politiques présents sont d’avis que les élections doivent être réorganisées car ceux de 2015 n’ont pas respecté la loi.

 

« Nous avons démontré au médiateur que la crise actuelle est due à la violation de la loi. Nous voulons donc que ce dialogue soit inclusif pour que la paix et la sécurité soient rétablies dans le pays. Nous devrons impérativement organiser de nouvelles élections car elles n’ont pas eu lieu » déclare Pasteur Mpawenayo qui représente le parti UPD à ces pourparlers.

 

Tatien Sibomana, qui représente le parti Uprona dirigé par Charles Nditije, exige pour sa part dans l’immédiat la mise en place d’un « gouvernement de transition ». L’opposant politique, qui semble être allé à Arusha sans l’accord de Charles Nditije, estime que la paix et la sécurité doivent être rétablis pour retourner dans la voie de la démocratie, « mais ce n’est pas le gouvernement actuel qui n’est pas reconnu par les Burundais et la communauté internationale qui le fera ». 

 

Dans un communiqué daté de ce 22 mai 2016, le bureau de la Facilitation a annoncé qu’il compte rencontrer toutes les parties invitées lors de cette session de dialogue « mais qui n’ont pas pu venir pour différentes raisons ». Aucun mot cependant sur l’absence du CNARED dont Benjamin Mkapa avait pourtant rencontré une délégation quelques jours avant la reprise du dialogue. Le bureau de l’ancien Président Tanzanien regrette cependant les « mauvais reportages » sur le dialogue inter-burundais et demande aux médias de reporter « objectivement » sur le dialogue en cours, sans préciser toutefois dans le communiqué les points qui auraient déplus au médiateur Mkapa.

 

Cette première session de la reprise du dialogue inter-burundais devant tenter de trouver une solution à la crise se clôture le 24 mai 2016.

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