Une personne non encore identifiée est morte dans la nuit de dimanche dernier des suites de la torture lui infligée par les agents du service de renseignements de la province Cibitoke. L’enterrement a eu lieu à la vas vite la même nuit dans le but d’effacer toute trace.
Au cimetière de Ku Muvyiru au chef-lieu de la province Cibitoke, on pouvait y voir de la lumière de lampe- torches la nuit de dimanche dernier vers 20 heures. A l’ouest de ce cimetière à moins de 50 mètres se trouve l’hôpital de Cibitoke. A nord-est du cimetière à moins de 50 mètre se trouvent des maisons d’habitations et au sud du cimetière à près de 50 mètres se trouve une position militaire qui garde une centrale hydro- électrique de la REGIDESO. Des gens curieux, ceux qui étaient à l’hôpital de Cibitoke ou alors dans les ménages, ont pu constater qu’il s’agissait d’un enterrement nocturne.
Selon des sources policières, la victime était un homme qui avait été arrêté mercredi dernier. Durant son incarcération au cachot du bureau du service national de renseignements à Cibitoke, il a était privé de nourriture. Sa seule ration était des bastonnades et toutes sortes de torture. Il a succombé la mi-journée de dimanche. L’enterrement nocturne était une stratégie de cacher la vérité, selon nos sources.
La rédaction de la RPA a pu joindre Amed Nabil Sindayigaya patron de la police présidentielle à Cibitoke mais n’a pas voulu s’exprimer à ce propos.
D’après les enquêtes de la RPA, la victime serait un jeune homme originaire de la commune Mugwi. Il aurait été accusé de soutenir le mouvement RED- TABARA.
Mi-septembre 2021, les recherches de Human Rights Watch portant sur la province de Cibitoke avaient conclu que les forces de sécurité et le Service national des renseignements burundais tuent, font disparaître et torturer des opposants politiques réels ou supposés et des personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les rebelles burundais se trouvant en République Démocratique du Congo.