Mugoboka II : les habitants dénoncent les exactions d’un fils de responsable du CNDD-FDD

Les habitants du secteur Mugoboka II, dans la zone Rohero de la commune Mukaza à Bujumbura, dénoncent les exactions et les injustices dont ils sont victimes de la part d’un de leurs voisins, un ancien militaire et fils du responsable local du parti CNDD-FDD. Ils exhortent les responsables de la sécurité et de l’ordre à intervenir pour mettre fin aux agissements de cet homme qui agit en toute impunité dans le quartier.
Cet ancien militaire, connu sous le nom de Mugisha, est accusé de persécuter les citoyens de la colline Mugoboka 2. Selon une source locale, depuis sa révocation de l’armée burundaise, il n’a pas cessé de semer le désordre. Initialement, il se querellait uniquement avec les membres de sa famille, mais, depuis quatre mois, il s’en prend désormais à l’ensemble des habitants, leur extorquant de l’argent et les frappant sans raison. « Récemment, il a commis de graves forfaits. Il a frappé des gens croisés sur son passage et leur a volé de l’argent. Il a arrêté un vieillard, lui a volé son argent et l’a frappé, au point que sa jambe a gonflé pendant plusieurs jours. Il a aussi brisé les vitres de trois maisons de ses voisins », rapporte la source.
Les habitants ont saisi la police de la zone Muyira, qui a procédé à l’arrestation de Mugisha. Toutefois, le lendemain, son père, accompagné de membres des Imbonerakure, a obtenu sa libération. Selon les témoignages, les vêtements de Mugisha étaient encore couverts du sang des personnes qu’il avait frappées et blessées.
Les résidents de la colline Mugoboka 2 appellent les autorités administratives et judiciaires à intervenir pour mettre un terme à ces persécutions. Ils affirment que Mugisha bénéficie de la protection de son père, Ibrahim Ndiwumuryango, chef du parti CNDD-FDD sur leur colline.
« La semaine dernière, il a rejoint des personnes dans un bar et a frappé un homme à mort. Rien n’a été fait et les gens ne savent plus à qui s’adresser. Cet homme fait la pluie et le beau temps. À chaque fois qu’il est arrêté, il est aussitôt libéré, et il n’a pas peur de dire qu’il versera du sang. Que la justice fasse son travail », témoignent les habitants.
À ce jour, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Florent Nkezabahizi, administrateur de la commune Mukaza, pour recueillir sa version des faits.