Violations des droits humains dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie : la CDH/VICAR tire la sonnette d’alarme
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Confrontée à une vague d’entretiens arbitraires et de violations des droits humains visant les réfugiés burundais dans les camps de Nduta et Nyarugusu en Tanzanie, la Coalition des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés (CDH/VICAR) a publié une déclaration dénonçant une situation jugée « alarmante ».
Dans cette déclaration, le président de la CDH/VICAR, Léopold Sharangabo, exprime une vive préoccupation quant à la pression exercée sur les réfugiés burundais, soumis à des interrogatoires sans garanties procédurales. « Depuis plusieurs semaines, ces réfugiés font l’objet d’entretiens arbitraires menés sous la pression des autorités », affirme-t-il.
La coalition condamne fermement ces pratiques, qu’elle juge « contraires aux droits humains », et appelle à leur suspension immédiate tant que des garanties juridiques ne sont pas mises en place. Elle interpelle également le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à assumer pleinement son mandat de protection, et à veiller à ce qu’aucun retour forcé ne soit déguisé en rapatriement volontaire.
« Nous rappelons que le droit d’asile est un droit fondamental et non une faveur politique », insiste M. Sharangabo. « Les réfugiés ne doivent pas être les victimes collatérales d’accords opaques entre les États. »
La CDH/VICAR assure poursuivre son travail de documentation et entend saisir la communauté internationale afin d’obtenir une réponse urgente face à ces violations graves. Elle lance également un appel à la mobilisation à l’adresse des médias, des organisations de la société civile et des défenseurs des droits humains.
« Nous invitons à relayer cet appel et à contribuer à la protection de la vie et de la dignité humaine dans les camps », conclut le président de la coalition.
