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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La libération de Germain Nkina, conditions à exiger à Gitega

Les partenaires internationaux du Burundi devraient défendre leurs principes et demander à Gitega la libération immédiate de Tony Germain Nkina. C’est en substance les propos tenus par Clémentine de Montjoye au cours d’un entretien publié ce jeudi 22 septembre 2022 par Human Rights Watch. Cette chercheuse sur le Burundi indique que la libération de ce défenseur des droits de l’homme démontrerait que les autorités burundaises veulent sérieusement rompre avec leur passé répressif.

 La libération de Tony Germain Nkina et l’annulation des condamnations par contumace du groupe de défenseurs des droits humains et journalistes en exil, tels sont les signes qui, selon Clémentine de Montjoye, seraient un bon début attestant que le gouvernement du Burundi méritait réellement la levée des sanctions internationaux qui avaient été prises à son encontre.

Répondant aux questions de la reporter Birgit Shwartz, également responsable de la communication section Afrique à Human Rights Watch, la chercheuse sur le Burundi Clémentine de Montjoye a expliqué que l’arrestation et la condamnation de Tony Germain Nkina sous le pouvoir du nouveau président Evariste Ndayishimiye renforcent le message selon lequel les personnes associées au mouvement des droits humains, autrefois dynamique du Burundi, restent exposées à un risque élevé de persécutions.

En effet, Clémentine de Montjoye montre que Tony Germain Nkina a été arrêté et condamné à cinq ans de prison pour collaboration avec les groupes armées, malgré l’absence des preuves. Selon la chercheuse, cette situation est une preuve irréfutable que Tony Germain Nkina a été victime d’une répression pour le dynamisme dont il avait fait preuve dans le passé au sein l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), étant donné qu’il avait cessé ces activités pour se consacrer à son métier  d’avocat et dans l’exercice duquel il a été arrêté en octobre 2020.

De plus, Clémentine de Montjoye souligne que l’espace pour la société civile et les médias demeurent très restreints, et que ceux qui sont perçus comme étant critiques à l’égard du gouvernement continuent d’en subir la répression. À titre d’exemple, la chercheuse rappelle aux partenaires internationaux du Burundi qu’aucune des condamnations à perpétuité prononcées par contumace en 2020 à l’encontre d’éminents défenseurs des droits humains et journalistes en exil n’a été annulée.

Pour Clémentine de Montjoye, la levée des sanctions internationales qui pesaient sur le Burundi n’a certainement pas favorisé de réformes structurelles. Cette spécialiste signale que l’annulation des mesures punitives en l’absence de réels progrès en matière de droits humains ou de réformes démocratiques risque d’encourager les dirigeants du Burundi à réprimer encore plus sévèrement leurs opposants.

En définitive, Clémentine de Montjoye trouve que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies devrait renouveler le mandat du rapporteur spécial sur le Burundi pour assurer une surveillance continue. De même, les partenaires internationaux du Burundi, tels que l’Union africaine, les États-Unis et l’Union Européenne, devraient exhorter le gouvernement burundais à rétablir l’État de droit, afin que les activistes en exil ne craignent pas de rentrer chez eux en raison de leurs activités passées en faveur des droits humains, conclut la chercheuse sur le Burundi.

Les burundaises réfugiées en Tanzanie font recours au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Les femmes burundaises réfugiées au camp de Nduta en Tanzanie ont adressé une correspondance au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ce mardi 20 septembre 2022. L’objectif était de lui présenter le calvaire de leur vie de réfugié suite aux multiples sanctions prises par le gouvernement tanzanien les contraignant à retourner au Burundi. Ces femmes demandent d’être délivrées de ces sanctions qui   transgressent  la convention internationale protégeant les réfugiés.

A travers cette correspondance adressée au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ces refugiées burundaises ont démontré au moins 15 mesures contraignantes prises par les autorités tanzaniennes pour les imposer le retour forcé au Burundi. Parmi ces violations de leurs droits, elles évoquent les disparitions forcées de certains hommes dans les différents camps en Tanzanie, les viols qu’elles subissent quand elles vont rechercher du bois de chauffage en dehors du camp ainsi que les arrestations incessantes et détentions illégales.

A part ces violences physiques, ces femmes ont également  montré que la vie au camp de Nduta devient insupportable parce que les autorités tanzaniennes ont exigé la fermeture des tous les marchés, l’interdiction de l’élevage de gros et petits bétail, l’interdiction  de sortir du camp et la barricade  de tous les entrées du camp par les branches épineuses. A cela s’ajoute la coupure systématique des  toutes les cultures et la réduction de la quantité de la ration  jusqu’à la fermeture de l’eau des robinets pendant plusieurs heures.

Ces réfugiées burundaises du camp de Nduta précisent dans cette correspondance que les conséquences de ces sanctions sont très nombreuses notamment  l’insuffisance de la ration alimentaire  et les troubles psychiques.     Ainsi, elles  lui demandent d’intervenir rapidement pour les sauver de  cette  situation écrasante imposée par le gouvernement tanzanien pour que les réfugiés retournent de force au Burundi.

Ces femmes burundaises  réfugiées au  camp de Nduta  ont donné une copie de  cette correspondance  au Haut-Commissaire Général pour les réfugiés à Genève, au Président de Reporters Sans Frontières à Paris et au Directeur Exécutif de Human Right Watch.

Le gouverneur de la province Rutana accusé d’avoir fait torturer un citoyen à cause d’une plainte en justice

Un citoyen de la commune Rutana a été torturé par le responsable de renseignement en province Rutana en présence du gouverneur de cette province, c’était lundi 19 septembre 2022. Ces deux autorités ont même essayé de faire sortir de force la victime dans la structure sanitaire où elle bénéficie les soins.

 Il s’appelle Nisubire, le citoyen qui a été torturé lundi de cette semaine en cours par le responsable du service de renseignement en province Rutana. La victime est un commerçant qui détient une boutique dans une localité appelée Birongozi. C’est à une distance d’un kilomètre du chef-lieu de cette province.  C’est dans le cachot du service de renseignement que Nisubire a subi la torture en présence d’Olivier Nibitanga, le gouverneur de la province Rutana.

Selon notre source en commune Rutana, la victime a un litige avec le gouverneur. Leur procès est à la cour administrative où ils devaient se présenter mardi de cette semaine en cours. Mais, puisque la victime était encore alitée à l’hôpital de Rutana, le procès n’a pas alors eu lieu. « Ils sont en conflit depuis que le gouverneur a saisi la moto de ce commerçant qui, à son tour, a porté plainte contre lui. Leur procès était fixé mardi à la  cour administrative. Je crois que le gouverneur  a  ainsi ordonné que ce citoyen soit torturé afin qu’il ne se présente pas dans ce procès.  Ils ont également voulu le faire sortir de force de cet hôpital mais leur mission n’a pas abouti », précise notre source. 

A ce sujet, la rédaction de la RPA  n’a pas  pu joindre Olivier Nibitanga, gouverneur de la province Rutana, pour qu’il puisse s’exprimer là-dessus.

Les burundais réfugiés au camp de Nduta toujours victimes de persécutions persistantes

Depuis deux semaines, les burundais réfugiés au camp de Nduta éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionnent en eau. Pour eux, c’est une autre forme de persécutions car, n’étant plus à mesure de faire la cuisson et la propreté.

Les burundais  réfugiés au camp de Nduta indiquent que depuis la visite effectuée dans ce camp par le responsable chargé des questions des réfugiés en Tanzanie, il y a de cela deux semaines, il s’y est observé une pénurie d’eau. Selon toujours ces réfugiés, l’eau distribuée ne dure que le temps de la rosée. « Il n’y a pas d’eau au camp du fait qu’ils ouvrent l’eau pour un très peu de temps. Ce sont seulement les premiers qui ont la chance d’être servis. Nous pouvons même passer toute une semaine sans avoir une goutte d’eau. Nous menons une vie infernale dans ce camp, » se lamente un des réfugiés du camp de Nduta.

Ces réfugiés burundais font également savoir qu’il leur est difficile de préparer le repas et faire la propreté suite à cette pénurie d’eau : « C’est devenu très pénible pour nous de faire la lessive, de se doucher et de préparer la nourriture à cause du manque d’eau. C’est très grave ».

Ces persécutions continuelles à l’endroit des réfugiés burundais en Tanzanie ont commencé à faire des effets. Un grand nombre d’entre eux se sont inscrits pour le rapatriement car ils n’ont pas d’autres choix. « Je trouve qu’ils ont déjà atteint leur objectif, celui de nous contraindre à retourner dans notre pays. Actuellement, beaucoup de burundais se font enregistrés pour regagner le pays natal car ils sont fatigués des persécutions perpétrées contre eux », s’indigne notre source.

Ce qui attriste encore plus ces réfugiés burundais du camp de Nduta, c’est que même la rivière appelée Ndorobo à laquelle ils faisaient recours pour s’approvisionner en eau, la police tanzanienne a barré le chemin qui y mène.

Rappelons que Sudi Mwakibasi, le commissaire chargé des questions des réfugiés en Tanzanie, a déjà donné un délai maximum d’une année pour que les réfugiés burundais soient rentrés chez eux, au Burundi. Et ce, à partir du 7 juin 2022.

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