La politique de l’autruche de Gitega face au manque du carburant.

Face au manque chronique de carburant au Burundi, le porte-parole du ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines enchaîne des déclarations contradictoires. Ce mardi, il a affirmé que la pénurie de carburant est un problème inévitable tandis qu’il a nié l’existence de carence de produits pétroliers au Burundi il y a de cela 20 jours seulement.
Le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines a reconnu ce mardi le manque de carburant au Burundi. Le porte-parole de ce ministère, Leonidas SINDAYIGAYA, n’a toutefois pas montré comment ce problème va être résolu. « Sans vergogne, je dirai qu’il y a effectivement une perturbation dans l’approvisionnement du carburant à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Vous êtes majeur. Qu’il s’agisse d’un individu ou d’un Etat, les problèmes ne peuvent pas manquer. Le plus important, c’est cette détermination et cette volonté de les régler. Sinon, les problèmes existeront toujours et l’important c’est de les résoudre. Nous sommes à l’œuvre. Même hier, nous avons rencontré et discuté avec les importateurs. Nous avons l’espoir que la situation va se normaliser », a déclaré Leonidas Sindayigaya.
Pourtant, ce même porte-parole avait déclaré en date du 19 Août 2021 que les produits pétroliers étaient suffisants sur le territoire national. « Le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines voudrait porter à la connaissance du public ce qui suit : primo, la quantité des produits pétroliers dans les stocks, les importations en cours, les produits en commande sont suffisants au niveau national. Deuxièmement, l’apparente pénurie qui s’observe sur le territoire résulte de quelques défaillances dans le circuit d’approvisionnement de ces produits », avait déclaré Léonidas Sindayigaya.
Ces déclarations contradictoires du ministère en charge de l’énergie poussent une certaine opinion à y voir des non-dits. Certains indiquent ne pas comprendre comment le ministère peut d’une part nier l’existence de la carence de ces produits pétroliers et d’autres part revenir à la raison quelques jours après sans toutefois montrer les voies de sortie