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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les semences de maïs PAN 53 détournées, les agriculteurs craignent une saison blanche

Les agriculteurs de différentes provinces redoutent une saison agricole compromise. Alors que la période des semailles est déjà bien avancée, ils n’ont toujours pas reçu les semences de maïs PAN 53 qui leur étaient destinées. Ces semences, fournies par le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, ont été détournées par certaines autorités locales et des commerçants.

Depuis le 30 septembre 2025, le ministère avait annoncé la distribution nationale de 800 000 kilogrammes de semences de maïs PAN 53. Cinq provinces étaient concernées : dans la région de Bujumbura, la commune de Bubanza devait recevoir 60 000 kg, celle de Bujumbura 40 000 kg et celle de Cibitoke 60 000 kg. Dans la province de Buhumuza, la commune de Cankuzo devait bénéficier de 50 000 kg, celle de Ruyigi 50 000 kg et celle de Muyinga 60 000 kg. Dans la province de Gitega, 60 000 kg étaient destinés à la commune de Gitega, 50 000 kg à Karuzi et 50 000 kg à Mwaro. Dans la province de Butanyerera, la commune de Kayanza devait recevoir 60 000 kg, Ngozi 60 000 kg et Kirundo 40 000 kg. Enfin, dans la province de Burunga, la commune de Makamba devait bénéficier de 40 000 kg, Rutana de 50 000 kg, Rumonge de 10 000 kg et Bururi de 30 000 kg.

Mais, selon les témoignages recueillis, ces semences n’ont pas atteint les bénéficiaires. Une grande partie a été remise aux autorités locales, tandis que le reste a été confié à des commerçants. Ceux-ci les revendent désormais à des prix exorbitants. Alors qu’un kilogramme de semences PAN 53 devait coûter 4 500 francs, il se vend aujourd’hui entre 30 000 et 45 000 francs sur les marchés, notamment à Ngozi et Kayanza, où les vendeurs agissent discrètement.

Dans la commune de Kirundo, selon nos sources, certains commerçants proches du parti au pouvoir ont reçu des quantités importantes de semences pour ensuite les revendre illégalement à 30 000 francs le kilo. À Makamba, les autorités locales ont réservé la distribution aux agriculteurs affiliés au CNDD-FDD et à ceux qui participent aux travaux communautaires.

Les agriculteurs s’inquiètent de ne pas pouvoir semer à temps, alors que la saison pluvieuse est déjà bien entamée. Beaucoup d’entre eux craignent de ne rien récolter. D’autres se tournent vers d’anciennes semences, comme la variété BAZOOKA, dont le prix a lui aussi fortement augmenté, atteignant entre 18 000 et 20 000 francs le kilo selon les régions.

La population dénonce un détournement et redoute désormais une insécurité alimentaire accrue, dans un contexte déjà marqué par une pauvreté extrême.

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