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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nyarugusu : le HCR impose trois groupes par jour aux élèves, enseignants burundais en colère

Par : Nadège Irakoze

Les enseignants burundais réfugiés au camp de Nyarugusu, en Tanzanie, expriment leur mécontentement après la décision de Georges Ndalo, employé du HCR chargé de l’éducation dans ce camp. Ils dénoncent une mesure prise sans concertation, qui alourdit leur charge de travail et compromet, selon eux, le droit à l’éducation des enfants réfugiés.

Mercredi 22 octobre, ce responsable a exigé que les enseignants fassent étudier les écoliers en trois groupes par jour, contrairement à ce qui avait été convenu lors d’une réunion précédente. Lundi 20 octobre, au cours d’une rencontre tenue entre Georges Ndalo, les inspecteurs et les représentants des enseignants, il avait été décidé que, compte tenu du surnombre d’élèves, environ 300 par classe, ceux-ci seraient répartis en deux groupes.

Les enseignants affirment donc avoir été surpris lorsque, deux jours plus tard, le même responsable est revenu sur cette décision. « C’est tellement pénible pour nous. C’est incompréhensible, car nous nous étions convenus dans la réunion que les écoliers allaient étudier en deux groupes, même s’ils sont au nombre de 300 dans une même salle de classe. Mais il est venu nous dire de les subdiviser en trois groupes », témoigne l’un d’entre eux.

Ces enseignants estiment que ces nouvelles mesures violent le droit à l’éducation des enfants réfugiés. « On avait respecté les deux groupes par classe comme convenu. Georges Ndalo était présent dans cette réunion, c’est lui-même qui avait donné les chiffres et expliqué comment les cours allaient se dérouler. Enseigner à tous ces élèves dans une même classe est déjà difficile, mais le HCR semble forcer les choses, sans se soucier du bien-être des réfugiés », déplore un autre enseignant.

Selon les réfugiés, cette décision s’inscrit dans une série de mesures jugées hostiles, prises récemment par les autorités en charge des camps en Tanzanie. Ils affirment que ces mesures visent à pousser les réfugiés burundais à rentrer dans leur pays d’origine.

Les enseignants et les parents d’écoliers du camp de Nyarugusu demandent au HCR de suspendre ces nouvelles dispositions, qu’ils jugent contraires aux droits humains, afin de permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité dans des conditions normales.

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