Sept mois après leur rétrogradation, les enseignants des métiers réclament leur régularisation

Les professeurs du secteur de l’enseignement des métiers continuent de réclamer leur régularisation. Sept mois après leur rétrogradation, ils affirment ne plus savoir à qui s’adresser et redoutent que leurs élèves soient les premières victimes de cette situation.

Leur colère fait suite à la réorganisation initiée par le ministère de la Fonction publique à travers les « emplois-types ». Selon un enseignant, cette réforme a entraîné la réduction de leurs salaires et leur déclassement du statut de personnel de l’enseignement des métiers à celui des arts. « Depuis février 2025, le ministère nous a reclassés et a quasiment suspendu nos salaires. Non seulement une grande partie de nos revenus a été coupée, mais nous avons aussi été rétrogradés », témoigne-t-il.

En les reclassant dans la catégorie artisanat, ces professeurs sont désormais considérés comme du personnel non qualifié, sans diplômes. Une classification qu’ils jugent injuste et dévalorisante, avec des conséquences directes sur leur vie quotidienne et sur l’apprentissage des élèves. « Le gouvernement doit se ressaisir et nous rétablir dans nos droits. Il est difficile d’aller enseigner alors que nos propres enfants ne peuvent plus aller à l’école faute de moyens », ajoute notre source.

Le dossier avait été évoqué au parlement burundais. Le ministre de l’Éducation, François Havyarimana, avait promis une solution avant la fin du mois de juillet, mais cette promesse n’a toujours pas été suivie d’effet.