Bujumbura : Les percepteurs d’impôts ne sont pas salariés depuis 3 mois

Les percepteurs d’impôts en mairie de Bujumbura viennent de passer trois mois sans rémunération. Ils accusent le maire de la ville d’être à l’origine du mauvais traitement dont ils sont victimes.
Les percepteurs d’impôts et taxes dans la municipalité de Bujumbura déplorent non seulement le fait qu’ils ne sont pas pris en considération en cas de majoration des salaires du personnel de la Mairie, mais aussi ils sont irrégulièrement rémunérés. Les frais de rafraîchissement journalier ont été également supprimés, suite aux allégations proférées contre eux envers le Maire de la ville, indique ce témoin : « Au début nous avons travaillé à la satisfaction de tous et les caisses de la Mairie ont été suffisamment assez alimentées à tel enseigne que le Maire a décidé de majorer les salaires des employés hormis nous. On nous a tellement détestés jusqu’à nous qualifier d’adeptes du premier ministre. Il nous était réservés 2 mille francs de ration journalière, mais le Maire de la ville, il les a supprimés. »
Le dernier salaire qu’ils ont perçu date du mois d’Octobre 2023. Ces percepteurs d’impôts y voient une stratégie pour les faire renoncer à leurs attributions. « Nous en arrivons à 4 mois d’arriérés salariaux. En principe nous devrions percevoir dix pour cent du montant encaissé. Mais à bien analyser nos salaires et l’argent collecté pour le compte de la Mairie, le constant est que nous sommes injustement traités. » Déplore l’un de ces percepteurs d’impôts.
Ces percepteurs d’impôts reprochent au Maire de la ville d’être responsable de cette situation. Ils trouvent inconcevable que les autres employés de cette administration municipale soient régulièrement payés et que ceux qui collectent les fonds pour cette finalité ne soient pas concernés et ne bénéficient pas d’autres avantages de services. « Le Maire de la ville en est le principal responsable. Nous ne comprenons pas comment les employés de la Mairie perçoivent mensuellement leurs salaires et de façon régulière, mais nous autres qui collectons ces fonds, passons trois ou quatre mois sans être rémunérés. Nous n’avons même pas de contrats, ni aucune prise en charge médicale. En cas de maladie ou d’accident l’on se prend en charge. »
Ces percepteurs d’impôts en Mairie de Bujumbura révèlent qu’au début de leurs fonctions ils touchaient 300 mille francs burundais, mais actuellement ils ne perçoivent qu’à peine 130 mille. A ce sujet, nous n’avons pas pu joindre Jimmy Hatungimana, le Maire de la ville de Bujumbura.