Certains bars des proches du parti au pouvoir bravent la mesure du ministre en charge de l’élevage.

Certains bars des autorités administratives ou responsables du parti au pouvoir continuent de vendre les brochettes de viandes de vaches et chèvres à Bujumbura alors que ce commerce a formellement été interdit. Des autorisations spéciales pour exercer ce commerce sont données à ces bars. Les habitants de Bujumbura s’inquiètent pour leur santé et dénoncent le favoritisme observé dans l’octroi de ces autorisations spéciales.
Dans la ville de Bujumbura, la viande de vache et chèvre est toujours disponible dans certains bars. Ceux qui pratiquent ce commerce le font sans s’inquiéter.
Selon les habitants contactés, les tenanciers de ces bars ne peuvent jamais révéler où ils s’approvisionnent en viande. Parmi ces bars figurent le bar dit Ku Kiyago et Ku Mpeme au centre-ville de Bujumbura, et plusieurs bars de la zone de Kamenge. Les tenanciers de ces bars font semblant de ne vendre que de la viande de porc dite Akabenzi. Mais, ils servent aussi celle de chèvres ou de vaches.
Par ailleurs, des autorisations spéciales pour vendre de la viande de chèvres et de vaches ont été données à ces bars qui appartiennent aux responsables dans l'administration et/ou du parti au pouvoir, précisent nos sources.
La population s'inquiète d'une rapide contamination de la maladie de la fièvre de la vallée du Rift si du moins l'abattage clandestin du bétail continue pour certains.
Elle dénonce également le favoritisme dans l’octroi de ces autorisations spéciales et demande que de telles autorisations soient conditionnées par des précautions nécessaires pour éviter la propagation de ladite maladie.
Depuis le début du mois de juin dernier, le ministère ayant l’élevage dans ses attributions avait officiellement interdit le commerce et l’abattage des vaches et chèvres sur tout le territoire national à cause de la fièvre de la vallée du Rift qui est contagieuse pour l’homme.