Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’affût des devises provoque la défection quasi-totale de l’Amstel au Burundi.

Une pénurie des produits Amstel s’observe depuis plus de deux semaines dans plusieurs provinces du pays. La clientèle indique que là où cette boisson est disponible, elle se vend à un prix exorbitant. Le manque de devises serait à la base de cette carence et leur quête, l’origine des spéculations.

Trouver de l’Amstel dans la capitale politique Gitega relève actuellement d’un parcours de combattant. Là où ce produit est disponible, il s’achète entre 2.200 et 2.500 francs burundais alors que le prix officiel est de 1.800 la bouteille.

Même son de cloche dans les provinces du Nord du pays, que ce soit à Ngozi, Kayanza ou Muyinga. En province Ngozi, cette pénurie perdure puisque elle a commencé à se manifester depuis la fête de Pâques.

Les provinces du Sud ne sont pas non plus épargnées par cette carence. Les commerçants de Makamba et ceux de Rutana qui se sont entretenus avec la RPA disent avoir également du mal à se procurer ce produit.  Ces vendeurs ajoutent que parfois ils parcourent de longues distances à la recherche de cette boisson. Une situation qui fait qu’ils dépensent plus d’argent pour s’en procurer, d’où cette hausse du prix à la bouteille.

Les informations en provenance de la BRARUDI font savoir que rien n’a changé de leur côté, donc qu’ils ne s’expliquent pas les raisons de cette pénurie. Néanmoins, une des sources de la RPA au sein de cette entreprise révèle que, en vue de se procurer des devises devenues de plus en plus rares au pays, la BRARUDI vendrait une bonne partie de sa production d’Amstel à certains pays voisins du Burundi.

Plausible répercussion de la chasse aux devises  entreprise par Gitega

La carence des produits Amstel serait consécutive à une stratégie gouvernementale.  En effet, le chef du gouvernement Alain Guillaume Bunyoni,  a exhorté le 11 Mars dernier la BRARUDI à exporter ses produits dans l’objectif d’aider le pays à accumuler le plus de devises possibles.  ‘’ Nous avons demandé à la BRARUDI de contribuer à l’augmentation des devises dans notre pays. Nous avons recommandé à cette société de ne pas seulement compter sur les devises qui sont mises à sa disposition par la Banque centrale de la République. La BRARUDI ne doit pas uniquement importer des produits et se contenter de les transformer et les vendre  en monnaie locale. C’est-à-dire que le recyclement ne peut pas lui être possible et lui permettre de récupérer les devises investies ‘’,  a martelé le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni lors d’une visite effectuée dans les enceintes de ladite société.

A cette occasion, Alain Guillaume Bunyoni a également précisé que le court terme serait l’option idéale dans la vente des produits de la BRARUDI. ‘’ Nous avons demandé à la société de mettre sur pied des projets à très court terme afin d’accroître la production et d’obtenir effectivement  une autosuffisance au niveau de la consommation locale, mais également de pouvoir vendre à l’extérieur du pays  et encaisser des devises ‘’.

La BRARUDI répond à l’appel du chef du gouvernement

Les informations que nous détenons de nos sources au sein de la BRARUDI, affirment que dans le cadre de gagner beaucoup de devises, la Brasserie et Limonaderie du Burundi,  BRARUDI en sigle, a décidé d’autoriser les grossistes congolais à entrer facilement dans cette entreprise pour l’achat de boissons à destination de la République Démocratique du Congo.

Selon nos sources, la banque centrale aurait autorisé la BRARUDI à gérer exclusivement toutes les opérations de ventes en devises.

C’est dans cette optique que la BRARUDI a récemment ouvert la branche d’exportation pour la République Démocratique du Congo. Cette commercialisation est dirigée par Monsieur Lionel Duhimbarwe, ancien délégué de la BRARUDI en province Bubanza.

La direction de la BRARUDI a décidé qu’elle va collaborer seulement avec les commerçants congolais capables d’acheter plus de 170 casiers de grandes Amstel. Arrivés à la BRARUDI, les grossistes congolais achètent un casier de 12 bouteilles de grandes Amstel à 5.5 $ par casier, donc à moitié prix. Un camion plein de boissons qui se dirige vers la RDC contient 36 palettes. Et chaque palette contient 70 casiers de grandes Amstel. Ce qui signifie qu’un camion sortant de la BRARUDI paie 13 860 dollars américains, taxes exclues.

Ces camions pleins de boissons empruntent pour la plupart des fois l’itinéraire Bujumbura-Rumonge pour franchir la frontière congolaise via le Lac Tanganyika. Une autre partie prend la route Bujumbura-Gatumba pour passer par la frontière terrestre.

A titre de rappel, la BRARUDI a deux actionnaires à savoir le groupe Heineken qui détient 60 % des actions, et le gouvernement burundais qui en possède 40 %.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 226 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech