Cibitoke : la population confrontée à une pénurie d’eau potable depuis plus d’un mois

La pénurie d’eau potable se fait de plus en plus sentir dans l’ancienne province de Cibitoke, aujourd’hui intégrée à la commune de Cibitoke, dans la nouvelle province de Bujumbura. Depuis plus d’un mois, les robinets sont à sec, plongeant les habitants dans une situation alarmante. L’absence d’eau potable inquiète la population, notamment en raison des risques accrus de maladies liées au manque d’hygiène, comme le choléra.
Selon les témoignages recueillis sur place, la situation devient insoutenable. « Nous n’avons pas accès à l’eau potable. Cela fait un mois que l’eau ne coule plus dans nos ménages. Franchement, nos vies sont en danger. On ne prend plus de douches, et il est même difficile de cuisiner. Pour avoir de l’eau potable, il faut payer un taxi-vélo pour aller en chercher dans d’autres endroits. Mais beaucoup de gens ici n’ont pas les moyens de se le permettre », confie un habitant visiblement inquiet.
Les habitants exhortent la REGIDESO à agir rapidement pour soulager leur calvaire. « Nous sollicitons un approvisionnement en eau potable afin de prévenir le choléra et d’autres maladies liées au manque d’hygiène. Que la REGIDESO fasse un effort pour desservir toute la province afin que nous puissions vivre dans des conditions acceptables. Quand nous avons de l’eau dans nos maisons, nous faisons la vaisselle, nous nous lavons ainsi que nos enfants, sans difficulté. Mais quand l’eau manque, notre santé est en péril et tout est paralysé. Actuellement, plus rien ne fonctionne. C’est vraiment un problème grave », insiste un autre résident.
Sur le terrain, le prix d’un bidon de vingt litres atteint désormais deux mille francs burundais, lorsqu’il est disponible. Une somme que beaucoup ne peuvent pas se permettre. Ceux qui n’ont pas les moyens de se procurer cette eau se rabattent sur celle des rivières, souvent contaminée. Ce recours précaire ravive les craintes d’une résurgence des maladies déjà constatées dans la région par le passé.
Les responsables de la REGIDESO reconnaissent la situation et confirment la persistance de la pénurie. Elles appellent cependant la population à faire preuve de prudence dans la gestion des faibles quantités d’eau disponibles, en attendant que des solutions durables soient mises en œuvre.