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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Inquiétude au camp de Kakuma : des réfugiés burundais pauvres classés parmi les riches ou hommes d’affaires, exclus de l’aide humanitaire

Au camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, une grande inquiétude gagne plusieurs réfugiés burundais après la catégorisation récente visant à déterminer qui bénéficiera de l’aide humanitaire. Ce classement divise les réfugiés en quatre groupes, dont seuls les deux premiers continueront à recevoir un appui, notamment alimentaire, sanitaire et éducatif.

Selon les critères annoncés, les personnes vulnérables et celles souffrant de maladies chroniques devaient être placées dans les deux premières catégories. Pourtant, plusieurs réfugiés se retrouvent dans les troisième et quatrième groupes, qui ne bénéficieront plus d’aucune assistance. Une source au sein de la communauté burundaise dénonce une mauvaise organisation du processus et des erreurs dans le classement.

« Beaucoup de personnes figurent dans la quatrième catégorie, celle censée regrouper les personnes aisées et les entrepreneurs, alors qu’elles sont en réalité handicapées », explique cette source. « On avait précisé que les orphelins, veuves et malades chroniques seront classés dans la première catégorie, mais ce n’est pas respecté. Certains souffrent de maladies comme l’hypertension, le diabète ou des handicaps invisibles. Une vieille dame en fauteuil roulant a été placée dans la quatrième catégorie. »

Cette situation génère une grande inquiétude chez de nombreux réfugiés qui redoutent pour leur survie. « Si vous êtes classé parmi les riches alors que vous ne possédez rien, c’est désolant. Ces personnes seront désormais responsables des frais de scolarité de leurs enfants et des soins de santé, sans aucune aide du HCR », ajoute la source. Fait paradoxal, certains hommes d’affaires ont été placés dans les premières catégories.

Les réfugiés demandent une rectification rapide de la catégorisation afin d’éviter des conséquences dramatiques. « Beaucoup pleurent parce qu’ils sont pauvres et ne devraient pas être dans ces catégories de riches ou d’hommes d’affaires. Nous demandons le rétablissement de nos droits sans injustice. Une personne ne peut pas vivre sans nourriture. Si nos enfants ne vont pas à l’école, ils resteront à la maison et risquent de sombrer dans la drogue. La situation sera très difficile », avertissent-ils.

La rédaction de la RPA n’a pas encore obtenu de réponse des responsables du camp de Kakuma pour recueillir leur version des faits.

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