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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Tanzanie : des réfugiés burundais privés de rations alimentaires à Nyarugusu

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu, en Tanzanie, expriment leurs vives inquiétudes face aux suspensions récurrentes de leurs cartes de rationnement, indispensables pour accéder à l’aide alimentaire.

Certains affirment que lorsqu’ils cherchent des explications auprès des autorités compétentes, la seule réponse qui leur est donnée consiste à les encourager à rentrer au Burundi.

La suspension des cartes, qui servent à la fois de pièces d’identité et de moyens d’accès à l’aide, a commencé après l’entrée en vigueur d’une nouvelle directive. Celle-ci stipule que les vivres ne seront distribués qu’aux familles dont le chef de ménage se présente accompagné de tous les membres, et ce, après une période de sept mois.

Selon nos informations, plusieurs réfugiés burundais ont déjà vu leurs cartes bloquées au moment de la distribution. Ils expliquent que lors du processus de vérification, il arrive que, au moment de déposer leurs empreintes digitales, on leur signale qu’un membre de leur famille n’a pas reçu de rations le mois précédent, alors que celles-ci avaient bel et bien été distribuées. « On nous demande alors d’aller voir le représentant du camp », confie un réfugié.

Le même problème se pose lorsqu’un décès survient dans une famille. Après l’avoir signalé pour mettre à jour la liste, deux personnes peuvent être radiées automatiquement, alors qu’une seule est réellement décédée. Dans ce cas, le réfugié concerné doit se justifier devant l’administration du camp.

Ceux qui se retrouvent dans de telles situations sont renvoyés vers les représentants du gouvernement tanzanien au camp. Mais, au lieu de trouver une solution, la seule réponse qui leur est donnée est de retourner au Burundi.

Certains réfugiés disent être « envoyés d’un bureau à l’autre » sans jamais recevoir leurs rations ni obtenir de réponse claire. D’autres rapportent qu’il leur est parfois signifié que « la seule option » reste le retour volontaire au Burundi.

Ce qui attriste davantage ces réfugiés, c’est que ces mesures sont prises sous le regard du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), pourtant censé assurer leur protection.

Pour eux, la suspension des cartes et les autres restrictions imposées par l’administration du camp compliquent encore davantage leur quotidien. Ils y voient une volonté des autorités tanzaniennes de les pousser vers un rapatriement forcé.

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