« C’était le 9 Janvier, on s’était rendu pour la collecte des vivres distribués par le PAM, le Programme Alimentaire Mondial. A notre retour, nos filles n’ont rien dit jusqu’au lendemain. Leurs amis étaient venus les voir pour savoir si cela s’est réellement passé. On les a alors conduites à l’hôpital où elles ont reçu des soins », témoigne leur mère.

 

Un peu avant, le 6 Janvier, une autre petite fillette s’est faite violée. « Ma fille de 3 ans et 8 mois a été violée par un jeune de 17 ans. Une expertise médicale a confirmé les faits et on a porté plainte. La police a arrêté le jeune le lendemain », précise sa mère.

 

Les femmes réfugiées à Nduta disent qu’elles ne sont pas non plus à l’abri : « On n’est pas épargné, nous sommes souvent en danger lorsqu’on va chercher du bois de chauffage. Nos filles sont attirées par des jeunes un peu plus âgés qu’eux et vont vivre en concubinage. Mais après quelques jours, elles sont congédiées comme des malpropres parfois avec des grossesses. Du coup, il y a des abandons scolaires et rien n’est fait pour remédier à cela », regrette une mère. 

 

Le plus déplorable pour ces mamans est que les auteurs de ces violences basées sur le genre ne sont pas poursuivis. Un seul présumé auteur de viol est en détention depuis 20 jours.