« On a des doléances des prisonniers et de leurs familles. Pour le moment, il est difficile de se rendre à l'hôpital mais cette mesure concerne les prisonniers accusés du putsch du 13 Mai 2015 mais aussi des prisonniers qui sont accusés de contestation du 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza », explique le Président de l'APRODH.
L’activiste des droits de l’homme fait savoir qu'une liste de prisonniers qui n'ont pas droit de se rendre à l’extérieur de la prison pour des soins a été établie. « Une liste des prisonniers a été établie et a été déposée à la Direction de la prison de Gitega. Ceux qui se trouvent sur cette liste ne peuvent pas avoir la permission de se rendre à l'hôpital même si tu es gravement malade », déplore Mbonimpa.
Le président de l'APRODH indique que cette mesure d'interdiction visant certains prisonniers de a été prise par le commissaire régional de police de Gitega. « Puisqu'il y a la police pénitentiaire qui est chargée des prisonniers, comment le commissaire régional peut se charger des prisons? Nous constatons que c'est un moyen de faire souffrir les prisonniers ou bien les tuer », avertit Pierre Claver Mbonimpa.
Le président de l'APRODH demande que les prisonniers puissent jouir pleinement de leurs droits, « car la prison n'est pas réservée à une catégorie de gens », estime-t-il.