Vingt burundais parmi les 35 ont été mis aux arrêts au mois de Janvier 2017, alors qu’ils étaient parvenus à entrer au Zimbabwe avec l’aide d’un passeur qui exige 1.200.000 francs burundais par personne.
« Les passeurs encouragent les burundais à se rendre en Afrique du Sud en passant par le Zimbabwe de façon clandestine. Au mois de Janvier, un des passeurs a fait traverser 20 burundais, 18 hommes et 2 femmes. Mais ils ont été arrêtés entre la frontière des 2 pays. Les femmes ont été violées en présence de leurs maris et l’une d’entre elles a déprimé », raconte un des burundais détenus à Harare.
Les 15 autres burundais ont été arrêtés en Afrique du Sud en situation irrégulière puis renvoyés au Zimbabwe à la prison de Harare pour rejoindre leurs compatriotes au mois de Mars.
« Pour arriver au Zimbabwe, les burundais payent beaucoup d’argent. A la frontière de la Tanzanie et la Zambie, ils payent 70 dollars américains ; 50 vont à l’immigration et 20USD de pot-de-vin. De la Zambie à Harare, ils payent 50USD et un passeur burundais les aident à se rendre en Afrique du Sud doit recevoir 200USD. Les 15 ont tout payé, et ils ont été arrêtés à la frontière du côté de l’Afrique du Sud », ajoute notre source.
Ces burundais emprisonnés à Harare se disent désespérés. Leurs familles ont essayé de collecter des fonds exigés pour leur libération, mais en vain. Ils sollicitent l’assistance du gouvernement burundais et des défenseurs des droits humains pour les faire sortir du calvaire dans lequel ils vivent à la prison de Harare.