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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Nations Unies sollicitées pour désarmer les jeunes Imbonerakure

avril 15, 2015
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Les organisations de la société civile engagées dans la campagne « Halte au troisième mandat » demandent avec insistance au Conseil de sécurité des Nations Unies de voter une résolution instruisant l’armée burundaise à désarmer ce qu’elles qualifient de milices Imbonerakure. C’est le contenu d’une correspondance que ces organisations ont adressé ce mardi au secrétaire général des Nations-Unies et à la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Selon les organisations signataires, les Nations Unies ont la responsabilité de protéger puisque les institutions nationales sont inactives face à ces structures armées à savoir les Imbonerakure.

Au vu de la situation au Burundi, les organisations de la société civile estiment que les Nations Unies doivent enclencher le mécanisme de la responsabilité de protéger. Ces organisations craignent une fragilisation de la paix et de la sécurité suite à l’ambition du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat en violation de l’Accord d’Arusha et de la Constitution. Pour demander de telles résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, les organisations engagées dans la campagne « Halte au troisième mandat » évoquent notamment les agissements et bavures des Imbonerakure à l’endroit des opposants, des activistes de la société civile et des médias, mais aussi rappellent le câble confidentiel du BNUB évoquent une probable distribution d’armes à la jeunesse du parti présidentiel. Autres motifs avancés par les organisations, ce sont les entrainements paramilitaires en RD Congo des jeunes burundais longtemps dénoncés par la société civile et dont la véracité a été prouvée plus tard avec le retrait des troupes burundaises du Congo d’abord, et l’attaque en province Cibitoke par après. Dans cette correspondance, les organisations signataires qualifient de milices du CNDD-FDD, les jeunes qui ont bénéficié de ces entrainements paramilitaires et de la distribution d’armes qui ont reçu pour mission de s’attaquer à toute personne qui conteste le troisième mandat du président Nkurunziza, dont les militants du CNDD-FDD anti troisième mandat.

La situation est d’autant plus grave que ces jeunes bénéficiant du soutien et de la reconnaissance des institutions du fait que le Service National des Renseignements leur apporte un appui logistique, matériel et financier. Aussi, le ministre de la Défense nationale a reconnu l’existence de ces groupes armés en demandant leur désarmement. Toutefois, ces organisations de la société civile constatent une neutralité contestable et un manque de volonté de maitriser ces groupes par les forces de sécurité et de défense.

Face à cette situation, les organisations de la société civile rappellent au Conseil de sécurité de l’ONU qu’il peut autoriser une intervention militaire en dernier ressort dans l’éventualité de crimes graves que le gouvernement s’est révélé impuissant ou non disposé à prévenir. D’où les signataires demandent au Conseil de sécurité de voter une résolution instruisant l’armée burundaise à désarmer la milice Imbonerakure et l’identification et l’arrestation de leurs chefs. Une autre résolution demandée par les organisations de la société civile signataires c’est celle décidant l’intervention militaire des Nations Unies pour empêcher la commission des crimes contre l’humanité, du nettoyage politique voire du génocide au Burundi.           

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