Ces provinces sont Bujumbura rural, Gitega, Kayanza, Ngozi, Muyinga et Kirundo et sont marquées par les violences psychologiques, les violences physiques et économiques, le viol, le mariage forcé et les violences sexuelles. L’ampleur et les causes diffèrent d’une province à une autre.Cela préoccupe l’Association des Femmes Juristes du Burundi, AFJB, en sigle. Ainsi, l’AFJB s’attèle à leur prévention grâce à la formation et la sensibilisation de diverses parties prenantes.
Selon Marie EMERUSABE, Coordinatrice a. i de l’AFJB, leur association fait la prévention des VBG grâce à la vulgarisation du droit, de l’information et de la sensibilisation. Ainsi, les membres de l’AFJB initient des programmes de formation des para juristes sur les différents thèmes, y compris la résolution pacifique des conflits ; ces personnes formées servant de relais de leurs messages et de médiateurs (même en cas de conflits latents) dans leur communauté. Aussi, poursuit-elle, AFJB fait des rencontres d’échanges avec les autorités de la chaine pénale, à savoir les Officiers de Police Judiciaire, les juges et les magistrats, sur les typologies des VBG de la localité ainsi que les modalités d’assistance des victimes. UN guide pour l’ensemble de ces autorités de la chaîne pénale a également été confectionné à cette fin par cette association des femmes juristes. Ce guide a pour objet de réserver un accueil chaleureux aux victimes des VBG, faute de quoi ces dernières s’y résignent, ce qui augmente ces violences suite à l’impunité.
La lutte contre les VBG exige une approche holistique
Il y a du pain sur la planche dans l’éradication des VBG. Mme Marie EMERUSABE, Coordinatrice a.i de l’AFJB, suggère la conjugaison des efforts. En plus des partenaires traditionnels (leaders communautaires, administration, organisations confessionnelles, …), elle recommande l’implication des médias pour informer la population à grande échelle sur ses droits et les attitudes à prendre, ou encore les procédures à suivre en cas de violation. Cette association en faveur des droits de la personne humaine en général, et de la femme en particulier, aimerait enfin bénéficier de plus d’appuis financiers pour parvenir à l’installation d’une clinique juridique par province.