Gitega : Les acquéreurs de parcelles au site de Zege expriment leur colère face aux décisions de l’Urbanisme
janvier 06, 2017
Les acquéreurs des parcelles du site de Zege dans la ville de GITEGA récemment viabilisé demandent le remboursement des frais de viabilisation qu'ils ont payés. Cette exigence est consécutive à la décision du président Pierre Nkurunziza de n’autoriser dans le site que la construction de maisons en étages. Plusieurs acquéreurs de parcelles indiquent leur incapacité à construire des immeubles à plusieurs niveaux.
Le site de Zege récemment viabilisé est surélevé et se trouve aux abords de la route bitumée Gitega-Karusi, au nord-est de la ville de GITEGA. Il y a quelques temps, le président de la République Pierre Nkurunziza qui se rend souvent à GITEGA, a exigé que sur ce site soient construites uniquement des maisons en étage. La seule exception ayant été accordée à six personnes, dont le Commissaire Provincial de la Police à GITEGA, qui ont déjà construit des maisons simples.
Le Chef du Service de l'Urbanisme dans la région centre-est du pays s’est aussitôt exécuté en adressant une note à l'intention du public notamment les propriétaires des parcelles dans le site, pour leur informer de cette décision. Le président Nkurunziza voudrait faire de Gitega la capitale administrative du Burundi, d’où la décision d’imposer des constructions en étages.
Les acquéreurs de faibles moyens se disent incapables de construire des maisons en étage et qualifient cette mesure de déstabilisante. Exprimant leur colère liée au temps perdu et aux moyens déjà déboursés, ils réclament à présent le remboursement des frais de viabilisation qu'ils ont payés, afin que leurs parcelles soient « redistribuées aux riches capables de construire en hauteur », nous ont-ils confiés.
La loi en vigueur stipule que quand un acquéreur de parcelle se désiste après avoir payé les frais de viabilisation, l’Etat lui retourne ces frais réduits de 10%. Ces acquéreurs du site de Zege incapables de répondre aux nouvelles exigences du Président disent qu'ils ont été contraints de renoncer à leurs parcelles, d'où ils réclament le remboursement de la totalité des frais de viabilisation déjà payés, voire avec intérêt car ils ne sont pas responsables de la situation.
Ils demandent en outre aux responsables du service de l'urbanisme d’attribuer des parcelles aux demandeurs, après s'être rassurés que personne ne viendra imposer ses décisions après l’acquisition et dans le but de ne plus faire perdre du temps et de l’argent aux acquéreurs potentiels.
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