Cibitoke : Des déplacés sans abris, ni terres cultivables à Buganda
janvier 17, 2017
Les déplacés du site de Gateri en commune de Buganda connaissent une avalanche de misère, accompagnée de conditions sanitaires extrêmement déplorables. Ils demandent à l’administration de leur venir en aide. L’administration leur conseille plutôt de regagner leurs collines d’origine.
« Créé l’an 2006, le site était construit pour l’accueil des déplacés », indique Ibrahim Niyonkuru, le responsable dudit site qui abrite plus de 300 déplacés actuellement.
Il signale cependant que les conditions de vie que mènent ces victimes de guerre deviennent très difficiles d’année en année, et aucun espoir pour eux de trouver les moyens de s’en sortir.
Ces déplacés vivent dans des cabanes construits en tôles. « Cela ne nous permet pas de bien entretenir les activités familiales », précise également Marie Nizigiyimana ; une mère de 3 enfants originaire de la localité de Rugegene. Cette femme ajoute que dans ce hangar ; elle y passe la nuit avec son mari, ses enfants ainsi que leur bétail.
Pendant les périodes pluviales, poursuit-t-elle, les eaux des pluies pénètrent facilement dans la cabane. « Nos habits, nos couvertures et nattes sont alors mouillés et surtout quand il pleut en notre absence », déplore-elle.
Selon Jean Murara, un autre déplacé de Gateri, les relations conjugales avec son épouse ne peuvent pas avoir lieu parce qu’ils partagent la même natte avec leurs enfants.
Dépourvus des terres cultivables, ces déplacés vivant dans des hangars connaissent aussi une vie de famine sans égale.
Ils ne disposent pas de leurs propres terres cultivables. « Si du moins nous avions des terres cultivables, nous les aurions exploitées et ainsi pourvoir aux besoins familiaux », expliquent ces déplacés qui affirment passer quelques fois des journées sans avoir quelques chose à mettre sous la dent.
A la famine, s’ajoutent les maladies dermatologiques.
C’est entre autre la gale et d’autres maladies qui attaquent la peau humaine.
Aline Bizimana est mère de 4 enfants. Toute cette famille a été atteinte par la gale. « Nous n’avons pas d’argent pour aller nous faire soigner », se plaint cette trentenaire qui demande aux bienfaiteurs de leur venir en aide.
Ces déplacés craignent aussi d’être victimes des maladies transmises par le bétail, parce qu’une partie de leur cabane a été réservée à l’étable. Ils demandent d’être assistés en maisons d’habitation et terres cultivables.
Le conseiller principal du gouverneur de la province de Cibitoke, Anicet Saidi, n’est pourtant pas tendre avec les déplacés : « ces déplacés doivent regagner leur lieu d’origine », insiste cette autorité administrative qui ne dit pas si les raisons à l’origine de leur fuite ont été résolues. Il indique que l’aide sera octroyée aux déplacés qui n’ont pas de terres ou de propriété.
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