Plusieurs soudeurs de la mairie de Bujumbura ont opté de fermer leurs ateliers à cause du manque criant d'électricité qui s’observe ces derniers jours. Ces soudeurs demandent à la Regideso, société unique de distribution de l’eau et de l’électricité, de fournir du courant pendant la journée. 

 

Cet homme travaille dans la zone urbaine de Buyenzi, commune Mukaza. Il nous annonce qu’il a dû fermer son atelier, à cause du courant électrique. Plusieurs soudeurs sont aujourd’hui sans activité, pour éviter des accrochages avec leurs clients, car ne peuvant pas respecter leurs engagements envers eux. 

 

« Aujourd'hui, on a de nombreux accrochages avec nos clients. On ne respecte pas nos engagements par manque de courant, et souvent il arrive qu’ils nous traduisent même en justice à cause de cela », témoigne notre source. 

 

En temps normal, les soudeurs de la zone Buyenzi pouvaient gagner plus de 15.000 francs par jour. Ils demandent à la Regideso de dispatcher l'électricité pendant la journée car, disent-ils, il leur est impossible d'exercer ce travail la nuit.

 

« Normalement, quand il y avait du courant, on pouvait gagner 15.000 ou 20.000 francs par jour. Maintenant, c'est différent : mis à part la crise généralisée, nous n’arrivons pas à satisfaire le peu de clients. On demande à la Regideso de nous donner du courant pendant la journée, car il nous est indispensable. Pendant la nuit, on n’a pas besoin de l'électricité », ajoute la même source. 

 

Les responsables de la Régie de distribution de l’eau etde l’électricité prévoient une descente sur différents barrages hydroélectriques pour faire le constat du niveau d’eau, nous fait savoir le porte-parole de la Regideso. 

 

« Ils animeront une conférence de presse pour éclairer le public sur ce manque criant de courant », ajoute le porte-parole.