Décédés mardi 17 Janvier 2017, ces enfants souffraient de malaria depuis quelques jours. Selon leurs parents, ils n’avaient pas les moyens d’acheter les médicaments prescrits, encore moins de la nourriture. 

 

Résident à Musaga, au sud de la ville de Bujumbura, cette famille dit vivre dans une pauvreté extrême. « Nous mangeons une seule fois par jour, des fois on se couche la nuit sans rien avoir mis sous la dent. Quand ils sont tombés malades, on a cru qu’ils avaient juste faim car ils tremblaient. Mais par après, on les a conduit à un centre de santé près de chez nous. C’est là qu’on a su qu’ils souffraient de la malaria », confie leur mère en pleurs. 

 

Faute de moyens, les parents sont rentrés sans pouvoir acheter les médicaments prescrits. « Les médicaments coûtaient 26.000 francs. On peut passer toute une année sans avoir cette somme. Quand on a de la chance, on reçoit 500 francs pour un travail journalier. Nous sommes dans une misère sans nom », poursuit la maman.

 

Mardi matin, les parents découvrent avec horreur leurs enfants morts durant la nuit. « Au réveil, on les a trouvés sans souffle dans leur lit. Mes enfants sont morts de faim et de pauvreté, cependant si la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans était toujours appliquée, ils ne seraient pas morts car le plus petit avait 2 ans », pleure la maman. 

 

Selon les habitants de Musaga, cette pauvreté est généralisée ; souvent certains meurent par manque de médicaments car ils les achètent selon les moyens qu’ils ont. De nombreux enfants souffrent de maladies liées à la sous-alimentation et la malnutrition, affirment les résidents de Musaga qui interpellent les organisations humanitaires.