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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Karuzi : La dure vie des habitants confrontés à la famine

janvier 24, 2017
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La famine fait rage dans les différentes communes de la province de Karusi. Certains habitants parmi les plus démunis s'approvisionnent dans les dépotoirs des déchets ménagers. D’autres effectuent plusieurs kilomètres à la recherche du travail de main d'œuvre pour survivre. 
 
La commune de Bugenyuzi est l'une des communes les plus affectées. La population de cette localité se débat par tous les moyens, mais l'exercice s'annonce difficile. Une grande partie de la population se réveille à l'aube pour marcher durant deux à trois heures vers le chef-lieu de la province Karusi pour tenter de trouver de petits travaux rémunérés. 
 
C'est principalement la population des collines Kivumvumira, Cubwa et Cambikira. Ils font six heures de trajet à pieds aller et retour chaque jour pour gagner 1500 francs ; une somme qui ne peut même pas leur permettre de s'acheter ne fut ce que un kilogramme de haricot qui coute aujourd'hui 1600 francs à cause de la hausse des prix. 
 
Avec ce trajet laborieux chaque jour, certains habitants s’épuisent et finissent par tomber malade, surtout la malaria et le kwashiorkor. Incapables de se payer les soins de santé, l'hôpital cinquantenaire de Karusi les garde comme des prisonniers-malades « jusqu'à ce qu'ils s'acquittent de leurs dettes », expliquent des sources. 
 
Parfois, ils y restent longtemps et se rationner devient problématique. Il n'est pas rare que les plus démunis se tournent vers les dépotoirs pour chercher de quoi manger. Selon la population de Karusi, souvent ces ‘prisonniers’ des hôpitaux retombent malades et cela devient cyclique puisqu'ils sont obligés d'y rester encore plus longtemps et dans les mêmes conditions de pauvreté. 
 
Le parti Frodebu appelle les plus aisés à venir en aide aux victimes de disette 
 
Le président du parti Sahwanya-frodebu lance un appel à tous les burundais qui ont une meilleure situation financière, surtout ceux qui sont au pouvoir qui détiennent la richesse qui émane du peuple, de contribuer pour aider la population en proie à la famine. 
Frédéric Bamvuginyumvira explique que la crise alimentaire est généralisée dans tout le pays ; évoquant aussi sa province natale de Muyinga. 
 
« Dernièrement, j'ai appris qu'il y a eu une réunion dans ma province de Muyinga. Il s'agissait d'apprécier les capacités de la province à nourrir sa population. L'insécurité alimentaire est une réalité à Muyinga comme dans d'autres provinces parce que le rapport des responsables de l'agriculture a été très accablant. Il précise que si rien n'est fait, il risque d'y avoir une réduction de 80 à 90% de la production. C'est à dire que la population n'a plus aujourd'hui la possibilité d'exister et de résister à cette famine », s’alarme l’ancien vice-président Burundais.
 
Frédéric Bamvuginyumvira critique aussi la vague des décisions du gouvernement qui ont un impact négatif sur les budgets alloués à l’agriculture revus à la baisse ; tandis que les budgets de fonctionnement de cessent d’être rehaussés. « L'autorité qui est là n'a jamais eu comme priorité l'agriculture », dénonce le président du Frodebu.
 
L’opposant en exil constate par contre que le gouvernement a pour priorité « la construction des terrains de jeu alors qu'il aurait dû faire comme priorité le drainage des  rivières d'eau pour que l'irrigation puisse prévenir les catastrophes naturelles que nous observons et qui causent l'insécurité alimentaire », ajoute-t-il.
 
Il en appelle à la solidarité nationale pour venir en aide aux plus démunis, à commencer par les détenteurs des richesses acquises sur le dos de la population. « Il y en a qui ont visiblement beaucoup d'argent. Il faut qu'ils fassent un effort et donnent une bonne partie aux nécessiteux. C'est l'argent du peuple, c'est l'argent qu'ils ont récolté ceux qui sont au pouvoir. Il faut qu'ils sauvent ce qui est à sauver. Il y a aussi d'autres personnes qui sont à l'extérieur du pays, qui ne sont pas des réfugiés. Eux aussi peuvent participer à soulager les souffrances des populations en danger », conclut Frédéric Bamvuginyumvira. 

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