Cette réunion a débuté à 11 heures pour se terminer à 14 heures vendredi dernier au terrain de football du camp de Nduta. Elle était dirigée par le représentant adjoint des réfugiés. En plus des réfugiés, les représentants de différentes organisations exerçant leurs fonctions dans ce camp de réfugiés burundais étaient présents.
Selon des sources à Nduta, les réfugiés ont soulevé leurs inquiétudes concernant la mesure visant à réduire la quantité de vivres pour les réfugiés. Le représentant du Programme Alimentaire Mondial (PAM) à Nduta a demandé aux refugies burundais de « se calmer » car les responsables sont à l’œuvre pour trouver une solution à cette problématique.
Le chef de poste à Nduta pour sa part a mis en garde les réfugiés contre des tentatives de soulèvements : « les auteurs seront considérés comme ennemis qui attaquent la Tanzanie et seront combattus avec énergie », rapportent des réfugiés consternés.
Le représentant du PAM, en même temps représentant du district de Kibondo et Kakonko, a fait savoir que « la mesure de réduire les vivres est illégale » et qu’il a déjà soumis cette question à ses supérieurs à Dar-es-Salaam la capitale tanzanienne. « 2.8 Kilogrammes par personne pendant 14 jours sont insuffisants », a-t-il mentionné au cours de la réunion.
Il ajoute avoir aussi signifié à ses supérieurs que les réfugiés burundais vont « mourir de faim », inquiétude à laquelle ses supérieurs lui ont répondu que c’est « un ordre ». Le responsable du district de Kibondo et Kakonko dit donc avoir mis en application l’ordre de ses supérieurs pour que les réfugiés partagent les vivres.
Le camp des réfugiés de Nduta compte aujourd’hui 125.000 réfugiés selon le responsable du PAM, alors que la capacité d’accueil des réfugiés n’est que de 55.000 seulement. Il a signifié à ces réfugiés qu’il va cependant effectuer une visite à Dar-es-Salaam pour soulever leurs doléances concernant surtout la réduction de ces vivres.