La grande indignation de ces familles est qu’elles n’ont pas été indemnisées. Elles avaient jusqu’au 6 Avril 2017 pour quitter les lieux, ordre du ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.
Toutes les maisons construites près du palais présidentiel en construction ont été envahies ce mardi 11 Avril 2017 par une armada de policiers et un véhicule bulldozer pour démolir leurs habitations, sous le regard de l’administration.
Le gouverneur de la province Bujumbura, le chef de colline et les représentants du ministère de l’environnement et des travaux publics étaient sur place, convainquant les propriétaires des maisons de signer un rapport autorisant l’administration à démolir leurs maisons.
Suite à plusieurs tractations, certains habitants ont accepté malgré eux d’apposer leurs signatures sur l’autorisation de destruction de leurs maisons. Il s’en est suivi l’évacuation de toutes les personnes occupant ces ménages, surtout les enfants et tous leurs biens pour laisser le libre accès à l’engin de démolition.
Après la démolition de leurs maisons, c’était le chagrin et le désespoir. Des interrogations sans réponses du lendemain pour toutes ces familles qui dénoncent une spoliation, car n’ayant reçu aucune indemnisation.