A Gasenyi, une vingtaine de maisons ont été démolies par les bulldozers dans le but d’agrandir l’espace du palais présidentiel. Des personnes rassemblent les briques, les pierres, les restes des tôles, les morceaux de bois et tout ce qui reste des chantiers démolis.
Par après, ces objets sont transportés sur des vélos ou sur la tête. Les anciens occupants des maisons démolies affirment qu’ils vivent dans une précarité sans nom, car ils n’ont plus de maisons pour les abriter.
Une des victimes de démolition a dû demander refuge sur une terrasse d’un habitant de Gasenyi. Ce chef de famille affirme qu’il dort à même le sol avec sa femme et ses enfants. « Nous sommes exposés à la pluie, au soleil et au froid », explique cet homme âgé de 60 ans.
Sans logement, la famille trouve aussi péniblement de quoi manger. Cet homme explique qu’ils mangent une fois par jour, lorsqu’il trouve un bienfaiteur qui leur procure de la nourriture.
Ces familles en désolation totale demandent au gouvernement burundais de leur payer les indemnités, pour qu’ils puissent se reloger en attendant de construire de nouvelles maisons.